Lectures...

Des lectures d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, et celles de demain qui n'ont pas encore été traduites :)


jeudi 30 avril 2015

Boomerang, Tatiana de Rosnay

Résumé: Pour son quarantième anniversaire, Antoine a offert à Mélanie, sa cadette, un weekend à Noirmoitiers où, enfants, ils ont passé toutes leurs grandes vacances. Soudain, sur la route du retour, c'est l'accident. "ma soeur voulait me dire quelque chose... Tout est arrivé si vite", explique Antoine au chirurgien. Seul dans la salle d'atente, l'angoise au ventre, il fait le bilan de son existance: sa femme l'a quitté pour un autre, ses ados lui échappent, son métier d'architecte l'ennuie comme ses aventures d'un soir, et son père, vieillard tyrannique, lui empoisonne la vie. Comment en est-il arrivé là? Pourquoi ce manque de confiance? Et surtout, que voulait lui révéler sa soeur? Alors que Mélanie se remet, Antoine tente d'apprivoiser ce boomerang du passé qui revient empreint de vérité sur leur mère, morte il y a trente-cinq ans. Mais c'est la rencontre avec une embaumeuse sexy, juchée sur une Harley davidson, la sensuelle Angèle, qui saura redonner du sens à sa vie.






Il y a un élément que j’ai particulièrement aimé dans ce roman, c’est la découverte du métier de Thanatopracteur. Angèle, la nouvelle amie d’Antoine, explique les détails de ce métier que l’on connaît souvent trop peu, que l'on constate lors d'enterrements, sans (personnellement) trop se poser de questions. Dans la douleur, on n'a pas forcément envie.

mardi 28 avril 2015

Nous Sommes Charlie

Nous sommes Charlie, 60 écrivains unis pour la liberté d'expression.
Voici un recueil auquel ont participé, volontairement ou post-mortem, 60 auteurs d'horizons différents, de styles différents, d'époques différentes pour dénoncer les effets de l'obscurantisme sur notre société moderne.

Chaque auteur apporte sa contribution: certains écrivent une phrase, un paragraphe; certains écrivent des nouvelles; d'autres nous confient des secrets, des anecdotes, des doutes.
Il y a les auteurs aux discours politisés, les auteurs m'ont appris plein de choses en matière de religion et de culture, les auteurs qui étaient proches de l'équipe de Charlie Hebdo et qui mettent en scène leurs amis, de manière très drôle et en même temps très touchante.

Les textes de Diderot, Hugo et Voltaire m'ont rappelée les études, en lettres et en philo, mais j'ai redécouvert ces textes à la lecture du recueil. Je me suis sentie encore plus proche d'eux au vu des événements récents.
Il y a certains textes qui m'ont particulièrement touchée. Le texte de Maxime Chattam est une explication. Il nous explique qu'au moment des attentats, il écrivait une pièce policière dont la fin ressemblait trop à ce qu'il s'est passé ce 7 janvier. Impossible à publier. C'est la réalité qui dépasse la fiction, c'est affolant.
Un auteur que je ne connaissais pas, Ian Manook, m'a faite pleurer. Sa participation commence ainsi: "maman est morte le 8 janvier et je n'ai pas pleuré car c'est dans l'ordre des choses". Un proche nous a quitté début janvier, et tout ce que je me suis dit, c'est "au moins, il n'aura pas vu ça". C'est triste d'en arriver à penser ce genre de choses. Always look on the right side of life.
Il y a aussi des nouvelles qui m'ont faite sourire, une en particulier: celle de Tatiana de Rosnay. Elle raconte le défilé dans les rue de Paris, le dimanche après l'attentat, Un couple de personnes âgées font une pause dans un restaurant chinois, où la dame leur offre du thé. Au moment de partir, les personnes âgées remercient la dame, et lui demande son nom. A la simple ligne "je suis Charlie", les larmes me sont montées. C'est beau de voir que malgré les différences d'âge, de nationalité, de culture, les gens étaient unis ce jour-là. J'aimerais que cette anecdote soit vraie.

C'est un recueil que je conseille aux terroristes, si seulement ça pouvait les faire réfléchir...

lundi 13 avril 2015

Achats du weekend

Même si je sais que je vais mettre énormément de temps à lire l'intégrale 5 de Game of Thrones achetée mardi dernier, j'ai prévu quelques livres, disons, pour préparer mes vacances d'été. Il a fait très beau ce weekend, ce qui m'a donné envie de sortir, de profiter du beau temps... et de passer à la librairie.
Au programme des semaines à venir, des romans que je veux lire depuis longtemps surtout:
- Katarina Mazetti, le mec de la tombe d'à côté (dont le titre m'attire depuis sa sortie)

- Helen Fielding, 'Cause célib, pour découvrir autre chose de l'auteur que Le journal de Bridget Jones


- Michel Bussi, Ne lâche pas ma main, que je n'ai toujours pas lu


- Tatiana de Rosnay, Le coeur d'une autre, car je commence à découvrir cette auteure


- Gilles Legardinier, Complètement cramé!, auteur que je commence également à bien découvrir


- Grégoire Delacourt, La liste de mes envies, depuis le temps que je veux le lire!


- Sade, Aline et Valcour, un des seuls que je n'ai pas encore lus

- Anna Jean Mayhew, Les larmes noires de Mary Luther, auteure et roman que je ne connais absolument pas, mais le résumé m'a donné envie de l'adopter :)


Donc voilà, quelques titres bien sympas, et des milliers de pages à tourner :)

vendredi 10 avril 2015

Trop peu d'articles, trop peu de temps...



J’ai complètement lâché le blog ces derniers temps. Entre conseils de classe, préparation des portes ouvertes de demain et ma lutte pour obtenir un crédit, j’ai eu très peu de temps pour moi, et pour mes articles. Néanmoins, j’ai eu le temps de lire quelques romans, parmi lesquels Nous Sommes Charlie, Boomerang de Tatiana de Rosnay, Big de Valérie Tong Cuong, A casual vacancy de J.K. Rowling, Demain, J’arrête de Gilles Legardinier, entre autres…
Il y a donc plein d’articles à écrire, mais hélas, trop peu de temps pour le faire !

En plus, je viens d’acheter l’intégrale 5 du Trône de Fer édition J’ai lu (même si elle ne devait sortir que le 15 avril, la chance !), donc si je mets autant de temps à la lire que j’en ai mis pour les intégrales 3 et 4, j’en ai pour trois mois (c’est écrit vraiment tout petit…).

A bientôt, donc, pour d’autres lectures J

jeudi 19 mars 2015

Peur Bleue, Stephen King

Voilà un livre que j'avais depuis l'adolescence dans ma PàL (une dizaine d'années, quoi), mais il n'est jamais trop tard!

Résumé: Tarker's Mills, une paisible bourgade du Maine... jusqu'à ce matin de janvier où le cadavre d'un cheminot est découvert, sauvagement lacéré ; jusqu'à cette nuit de février où Stella Randolph croit accueillir l'homme de ses rêves : il ne restera d'elle qu'un corps à demi dévoré... Et chaque fois brillait la pleine lune. A Tarker's Mills, certains murmurent " loup garou ". D'autres ne veulent croire qu'à un loup affamé en ce terrible hiver. Quelqu'un évoque le Dr Jekyll et Mr Hyde. La peur règne et à chaque pleine lune un crime est commis. Le suspense durera douze longs mois...


Ce roman se présente en trois parties: tout d'abord, une note de l'auteur, qui explique le cheminement qui l'a conduit à écrire sa nouvelle.
La deuxième partie est la nouvelle, qui se divise en douze chapitres, correspondant chacune à un mois de l'année.
La troisième partie, la plus longue, est le scénario écrit par King, car la nouvelle a été adaptée au cinéma par Daniel Attias sous le titre de Silver Bullet ( la balle en argent). Les personnages centraux sont Marty, un garçon de dix ans handicapé, en fauteuil roulant, et sa grande soeur, de quatre ans son aînée. Tout au long de l'année, on suit donc le petit Marty, qui tente de résoudre ces affaires de meurtres en les mettant en relation.

Au début, je me suis dit "j'ai déjà lu la nouvelle, je connais la fin, à quoi bon lire le scénario entier?". Hé bien justement. Ce qui m'a plu, c'était de constater les différences entre la nouvelle originale de King, et l'adaptation qu'il a du en faire pour le cinéma, en changeant certains détails (notamment l'effet des feux d'artifices, que je vous laisse découvrir par vous-même...). C'est un livre qui se lit relativement vite, et qui est très visuel, grâce à l'écriture façon scénario.
De plus, dans l'édition J'ai lu, il y a des images du film au centre, des photos de Marty, de sa soeur, de la traque du loup par les hommes du village...

Je dirais donc que ce n'est pas LE roman marquant de Stephen King, mais il se lit d'une traite, de quoi passer une bonne soirée dans le noir, un soir de pleine lune...


Michel Bussi en dédicace à Plaisir

Juste pour faire tourner l'info: Michel Bussi sera en dédicace demain au Cultura de Plaisir/Les Clayes sous Bois (78).
L'auteur de Nymphéas Noirs, un avions sans elle, ne lâche pas ma main et Gravé dans le sable, entre autres, sera présent de 12h à 14h (malheureusement je ne pourrai pas y être).

Un avant-goût du salon du livre, ou la chance de rencontrer un auteur pour ceux qui ne pourront pas se rendre à paris!

vendredi 6 mars 2015

Homère et Shakespeare en banlieue, Augustin D'Humières

Aujourd'hui, je ne vous parle pas d'un roman, mais d'un témoignage. Homère et Shakespeare en banlieue, c'est l'histoire d'Augustin D'Humières, professeur de lettres classiques en région parisienne.
Titre publié chez Grasset en septembre 2009.
Présentation de l'éditeur:
« Dans ce lycée de la banlieue parisienne, la réussite n'est pas au programme. Le chemin le plus normal : l'échec, la violence parfois, l'ennui souvent. Un jeune professeur de lettres a décidé de croire que la banlieue n'est pas une fatalité. "M'sieur d'Humières" a 37 ans. Il se bat pour le grec, le latin et le théâtre. On le prend pour un fou. Il continue. Avec un principe : viser haut. Ses élèves apprennent la langue d'Homère et jouent au théâtre dans celle de Shakespeare. Et quand leur vient l'envie de transmettre leur expérience aux plus jeunes, c'est un signe, un petit signe, que rien n'est encore perdu. »

Acheté par erreur, j'ai lu ce livre à une vitesse folle. En tant que professeure, je me voyais moi-même dans la description de l'auteur:  l'arrivée dans un établissement de cité un peu vétuste, peu accueillant, des élèves de tous horizons, origines, confessions, la violence et la tension dans l'air, le petit nouveau qui récupère toutes les classes dont personne d'autre ne veut, les profs au bord de la crise de nerfs, de la dépression...
Bref, un témoignage de prof! 
Ce que j'ai aimé par-dessus tout, au début du livre, c'est que ce professeur de lettres classiques s'exprime sans fard, sans discours politique sur sa condition de professeur. S'il y a bien une chose dont j'ai assez, ce sont ces discours moralisateurs que l'on entend à tout bout de champ ("il vient d'un milieu peu favorisé", "elle partage la chambre avec sa soeur", "les parents rentrent tard"...). On peut réussir dans la vie quand on a des parents qui rentrent tard, qu'on partage notre chambre, que notre père se retrouve au chômage et que notre mère est handicapée! On peut réussir si on s'en donne la force, si on a un minimum de volonté, j'en suis la preuve (enfin, je suis prof, c'est déjà ça me direz-vous), surtout que là, les élèves concernés ne sont plus des petits du collège!
Augustin d'Humières explique donc tous les bâtons que l'administration lui a mis dans les roues quand il faisait la promotion du grec dans les collèges pour les futurs élèves, sa note administrative qui n'augmentait guère, les différends qu'il a eu avec les élèves ( bah oui, des groupes de 35 en cours de grec, c'est convivial, ça n'apporte aucune tension...).
Il renvoie l'image, peu à peu, d'un professeur réellement investi pour ses élèves, qui n'hésitent pas à leur montrer l'exemple et à "sacrifier", si je puis dire, c'est weekends pour monter un projet avec eux, pour les tirer vers le haut, les forcer à donner le meilleur d'eux-mêmes.
En plus de son témoignage, en italique, il y a des interviews d'anciens élèves et une interview d'une proviseur de lycée, qui elle, à vouloir réellement maintenir un ordre et un équilibre dans son établissement, à finit par se faire "muter" (quel beau mot, quelle belle litote...) car les professeurs ( les syndicats) ne voulaient pas de sa politique d'établissement... C'est malheureux, ça me dépite.

Bref, un très bon témoignage, qui intéressera les profs et qui pourrait permettre aux non-profs de mieux comprendre le milieu dans lequel on évolue, dans lequel on se bat pour la survie de la culture et pour les générations à venir!

lundi 2 mars 2015

Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde




 J’ai profité d’un peu de temps de mes “vacances” pour enfin lire The Picture of Dorian Gray, d’Oscar Wilde, un bon classique, avec le plaisir des traits d’esprit D’oscar Wilde.
Résumé : Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil Hallward, un peintre reconnu. Conscient de la fascination et de la perversion que Lord Henry pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n'y a rien que vous ne puissiez faire ». Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté d'adolescent. « Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. Il n'est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! ».Par la suite le jeune homme tombe amoureux d'une comédienne dont le jeu le fascine, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. Mais son amour pour Dorian empêche Sibyl d'incarner ses personnages comme elle le faisait auparavant et son jeu devient très mauvais, ce que peuvent constater Basil et Lord Henry que Dorian a emmenés avec lui au théâtre. Profondément déçu et humilié, Dorian répudie Sibyl et la quitte brutalement, la laissant effondrée. En rentrant, il remarque sur le portrait une expression de cruauté qu'il ne lui connaissait pas. Il commence alors à soupçonner que son souhait insensé pourrait s'être réalisé. Le lendemain, il apprend par Harry le suicide de Sibyl. Étonnamment, il ne ressent qu'une peine superficielle à l'annonce de cette mort. Pour éviter la découverte de son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d'étude et se plonge dans la lecture d'un mystérieux roman que lui offre Lord Henry.


Un classique, donc, dont on connait l’histoire, le mythe ayant été repris beaucoup de fois dans des films ou des séries (cf la ligue des gentlemen extraordinaires).
Ecrit durant l’ère victorienne, ce roman reprend les codes de l’époque, avec le personnage du dandy mondain, ainsi que les thèmes chers à ce milieu : argent, beauté, art… Plus qu’un roman fantastique, Wilde écrit là un roman philosophique, où l’hédonisme a une place prépondérante. En effet, le jeune Dorian profite de tous les plaisirs que lui offre la vie, il est en quête du bonheur absolu, et ses déboires ne sont pas visibles sur lui. Du moins, pas physiquement…
L’esprit de Wilde fait la force, la richesse du roman. Lire l’histoire d’un homme dont seul le portrait vieillit, c’est du fantastique. Lire Oscar Wilde, c’est rencontrer l’homme mondain du dix-neuvième siècle, c’est fascinant. J’ai relevé quelques citations, surtout sur l’hédonisme :

« La chose la plus commune, dès qu'on nous la cache, devient un délice. »

« Ce sont les passions dont nous méconnaissons l'origine qui nous tyrannisent le plus. »

Et, je pense, une de mes citations préférées du roman : « Il n'y a que deux espèces de personnes vraiment fascinantes : celles qui savent absolument tout et celles qui ne savent absolument rien ».
Un petit conseil pour ceux qui auraient envie d’apprécier Dorian Gray mais sans lire le roman : le roman a été adapté en film par Oliver Parker, avec Ben Chaplin et Colin Firth, sorti en 2009. J’ai vraiment aimé ce film qui met l’accent justement sur cet hédonisme… C’est une interprétation du roman à ne pas montrer à un jeune public, mais je vous le recommande fortement :)


Encore d'autres achats

A défaut de pouvoir lire, telle une cigale, je fais mes réserves dans l'éventualité d'avoir le temps de faire ma fourmis plus tard ( vivement juillet!)!

En recomptant mes livres, j'ai vu qu'il me manquait encore quelques Stephen King, dont Chantier:
Maintenant, c'est bon, il est dans ma PàL!

Ensuite, bientôt un an que je me suis mise à la Chick-Lit, mais il me manquait la suite du Diable s'habille en Prada, Stiletto Blues à Hollywood de LaurenWeisberger:
Et enfin, même si j'ai déjà lu dune nouvelle de Gilles Legardinier dans le recueil 13 à Table!, je n'ai jamais lu un de ces romans, j'ai donc choisit Demain, j'arrête! (la couverture m'inspirait^^):



mardi 24 février 2015

Des nouvelles...

Surchargée de travail ( enfin, je suis en "vacances, quoi), ça fait un bon moment que je n'ai rien publié ici. J'ai néanmoins eu le temps de m'acheter quelques livres, en continuant sur ma "lancée Maxime Chattam" et en suivant les conseils de ma blogueuse préférée, /http://pageaprespage.fr/, parmi lesquels: 

La suite du Léviatemps, que j'ai lu il y a quelques temps:

Et une auteure dont mon amie m'a beaucoup parlée, Tatiana de Rosnay: 

Voilà! Il ne me reste plus qu'à trouver du temps pour les apprécier :)

jeudi 12 février 2015

Providence, Valérie Tong Cuong

C’est un roman que j’ai acheté la semaine dernière, et que j’ai dévoré dans la journée. Publié chez J’ai lu en mars 2010, c’est un roman choral, genre que l’auteure maîtrise à merveille, et je suis objective J

Résumé : Une secrétaire exploitée, un amoureux transi sous le joug de sa maîtresse capricieuse, une brillante avocate dont la couleur de peau empêche l'avancement, un vieil homme seul atteint d'un cancer fulgurant... Tous ces personnages vont voir leur vie basculer grâce aux petits événements que la " Providence " jette sur leur passage. Croisant le destin de personnages en mal d'amour, Providence est un roman choral qui pointe, avec émotion et drôlerie, les solitudes de notre époque, les lâchetés de notre société.


J’ai tout de suite accroché, dès la première page. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’ai déjà lu L’atelier des Miracles, que j’avais adoré également, et on retrouve les mêmes règles d’écriture dans Providence : à chaque chapitre, son personnage, à chaque personnage, son histoire. Mais dans un roman choral, forcément, tous les personnages finissent par se retrouver, c’est le but. Un homme va à la boulangerie, veut se faire plaisir avec un macaron mais ne sait pas quel parfum choisir, laisse le dernier à la violette à une jolie jeune femme. Une femme va à la boulangerie, prend le dernier macaron à la violette, fait une allergie. Une jeune avocate a enfin sa chance, doit prendre les rennes car sa supérieure a fait une allergie. C’est comme ça, chapitre après chapitre, et ça continue, encore et encore. Chacun voit son destin évoluer, son chemin changer car il a croisé cette personne précise, à ce moment précis, et s’il ne l’avait pas croisée, son destin aurait été chamboulé. « Elle » aurait été renvoyée ; « Elle » ne serait pas restée bloquée dans l’ascenseur ; « il » n’aurait pas pu donner son sang…
C’est bien ça, la Providence, ce battement d’aile de papillon qui peut changer le cours d’une vie.
C’est un roman qui ne se lit pas, qui se dévore en un rien de temps, et on en redemande!

vendredi 6 février 2015

le 5ème Règne, Maxime Chattam



Aujourd’hui, je vous parle du premier roman d’un auteur que j’adore, Maxime Chattam. Sorti en 2006 chez Pocket, le 5ème Règne a reçu le prix du roman fantastique au festival de Gérardmer.
Synospsis : Ils auraient dû se méfier. Respecter le couvre-feu instauré depuis le meurtre du jeune Tommy Harper, retrouvé étranglé près de la voie ferrée. Reposer ce vieux grimoire poussiéreux tant qu'il était encore temps. Ne pas en tourner les pages. À présent, Sean le rêveur et sa bande vont devoir affronter le Mal absolu : à Edgecombe, petite ville tranquille de Nouvelle-Angleterre, les éléments se déchaînent, de nouveaux adolescents disparaissent et de mystérieux hommes au charisme effrayant font leur apparition.


En commençant ce roman, j’ai été tout de suite emballée par l’introduction de l’auteur, sa description des cinq différents règnes, la présentation des personnages.
Puis, peu à peu, je me demandais où le narrateur voulait nous emmener. Dans une ambiance à la Stephen King- référence notamment à un site indien hanté et à une résidence dans le Maine- et un long début qui m’a fait penser aux Goonies, avec tous ces ados qui se retrouvent dans le grenier d’un grand-père et tombent sur un livre maléfique, je n’étais pas sûre de là où j’allais. Malheureusement, ce sentiment m’est resté jusqu’à la fin.
Ayant parlé de ce roman avec une amie fan inconditionnelle de Maxime Chattam, je m’attendais à du fantastique, alors que j’ai découvert Maxime Chattam avec le Léviatemps, La promesse des Ténèbres et In Tenebris, des romans policiers qui m’ont emportée dans un autre monde. Là, je lisais des mots, rien de plus, je n’étais pas dans l’action, je n’avais pas d’empathie avec les personnages, très nombreux. La seule émotion que j’ai eue concernait le grand-père d’un des garçons, mais je pense que cela est plus lié à mon histoire qu’au roman en lui-même. Je ne me suis pas laissée entraîner dans ce monde maléfique, je n’ai pas eu peur de l’Ogre, ni du monsieur aux yeux bleus…
Ce qui m’a aussi déplut dans ce roman, et là, il y a eu problèmes de relecture, c’est la ponctuation et le « malgré que » qui m’a gênée, mais ça, je sais que c’est mon gros défaut en tant que linguiste. Je me suis fait violence pour passer outre et me plonger dans le roman, mais je n’ai pas réussi. D’ailleurs, dans sa postface, Maxime Chattam explique qu’il espère nous avoir fait peur… Je suis désolée, Monsieur Chattam, malgré tous les avis positifs que j’avais entendu/lu sur ce roman, je n’ai pas eu peur L

Je souhaite aux lecteurs de frissonner de peur plus que moi à chaque page !