Lectures...

Des lectures d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, et celles de demain qui n'ont pas encore été traduites :)


jeudi 19 mars 2015

Peur Bleue, Stephen King

Voilà un livre que j'avais depuis l'adolescence dans ma PàL (une dizaine d'années, quoi), mais il n'est jamais trop tard!

Résumé: Tarker's Mills, une paisible bourgade du Maine... jusqu'à ce matin de janvier où le cadavre d'un cheminot est découvert, sauvagement lacéré ; jusqu'à cette nuit de février où Stella Randolph croit accueillir l'homme de ses rêves : il ne restera d'elle qu'un corps à demi dévoré... Et chaque fois brillait la pleine lune. A Tarker's Mills, certains murmurent " loup garou ". D'autres ne veulent croire qu'à un loup affamé en ce terrible hiver. Quelqu'un évoque le Dr Jekyll et Mr Hyde. La peur règne et à chaque pleine lune un crime est commis. Le suspense durera douze longs mois...


Ce roman se présente en trois parties: tout d'abord, une note de l'auteur, qui explique le cheminement qui l'a conduit à écrire sa nouvelle.
La deuxième partie est la nouvelle, qui se divise en douze chapitres, correspondant chacune à un mois de l'année.
La troisième partie, la plus longue, est le scénario écrit par King, car la nouvelle a été adaptée au cinéma par Daniel Attias sous le titre de Silver Bullet ( la balle en argent). Les personnages centraux sont Marty, un garçon de dix ans handicapé, en fauteuil roulant, et sa grande soeur, de quatre ans son aînée. Tout au long de l'année, on suit donc le petit Marty, qui tente de résoudre ces affaires de meurtres en les mettant en relation.

Au début, je me suis dit "j'ai déjà lu la nouvelle, je connais la fin, à quoi bon lire le scénario entier?". Hé bien justement. Ce qui m'a plu, c'était de constater les différences entre la nouvelle originale de King, et l'adaptation qu'il a du en faire pour le cinéma, en changeant certains détails (notamment l'effet des feux d'artifices, que je vous laisse découvrir par vous-même...). C'est un livre qui se lit relativement vite, et qui est très visuel, grâce à l'écriture façon scénario.
De plus, dans l'édition J'ai lu, il y a des images du film au centre, des photos de Marty, de sa soeur, de la traque du loup par les hommes du village...

Je dirais donc que ce n'est pas LE roman marquant de Stephen King, mais il se lit d'une traite, de quoi passer une bonne soirée dans le noir, un soir de pleine lune...


Michel Bussi en dédicace à Plaisir

Juste pour faire tourner l'info: Michel Bussi sera en dédicace demain au Cultura de Plaisir/Les Clayes sous Bois (78).
L'auteur de Nymphéas Noirs, un avions sans elle, ne lâche pas ma main et Gravé dans le sable, entre autres, sera présent de 12h à 14h (malheureusement je ne pourrai pas y être).

Un avant-goût du salon du livre, ou la chance de rencontrer un auteur pour ceux qui ne pourront pas se rendre à paris!

vendredi 6 mars 2015

Homère et Shakespeare en banlieue, Augustin D'Humières

Aujourd'hui, je ne vous parle pas d'un roman, mais d'un témoignage. Homère et Shakespeare en banlieue, c'est l'histoire d'Augustin D'Humières, professeur de lettres classiques en région parisienne.
Titre publié chez Grasset en septembre 2009.
Présentation de l'éditeur:
« Dans ce lycée de la banlieue parisienne, la réussite n'est pas au programme. Le chemin le plus normal : l'échec, la violence parfois, l'ennui souvent. Un jeune professeur de lettres a décidé de croire que la banlieue n'est pas une fatalité. "M'sieur d'Humières" a 37 ans. Il se bat pour le grec, le latin et le théâtre. On le prend pour un fou. Il continue. Avec un principe : viser haut. Ses élèves apprennent la langue d'Homère et jouent au théâtre dans celle de Shakespeare. Et quand leur vient l'envie de transmettre leur expérience aux plus jeunes, c'est un signe, un petit signe, que rien n'est encore perdu. »

Acheté par erreur, j'ai lu ce livre à une vitesse folle. En tant que professeure, je me voyais moi-même dans la description de l'auteur:  l'arrivée dans un établissement de cité un peu vétuste, peu accueillant, des élèves de tous horizons, origines, confessions, la violence et la tension dans l'air, le petit nouveau qui récupère toutes les classes dont personne d'autre ne veut, les profs au bord de la crise de nerfs, de la dépression...
Bref, un témoignage de prof! 
Ce que j'ai aimé par-dessus tout, au début du livre, c'est que ce professeur de lettres classiques s'exprime sans fard, sans discours politique sur sa condition de professeur. S'il y a bien une chose dont j'ai assez, ce sont ces discours moralisateurs que l'on entend à tout bout de champ ("il vient d'un milieu peu favorisé", "elle partage la chambre avec sa soeur", "les parents rentrent tard"...). On peut réussir dans la vie quand on a des parents qui rentrent tard, qu'on partage notre chambre, que notre père se retrouve au chômage et que notre mère est handicapée! On peut réussir si on s'en donne la force, si on a un minimum de volonté, j'en suis la preuve (enfin, je suis prof, c'est déjà ça me direz-vous), surtout que là, les élèves concernés ne sont plus des petits du collège!
Augustin d'Humières explique donc tous les bâtons que l'administration lui a mis dans les roues quand il faisait la promotion du grec dans les collèges pour les futurs élèves, sa note administrative qui n'augmentait guère, les différends qu'il a eu avec les élèves ( bah oui, des groupes de 35 en cours de grec, c'est convivial, ça n'apporte aucune tension...).
Il renvoie l'image, peu à peu, d'un professeur réellement investi pour ses élèves, qui n'hésitent pas à leur montrer l'exemple et à "sacrifier", si je puis dire, c'est weekends pour monter un projet avec eux, pour les tirer vers le haut, les forcer à donner le meilleur d'eux-mêmes.
En plus de son témoignage, en italique, il y a des interviews d'anciens élèves et une interview d'une proviseur de lycée, qui elle, à vouloir réellement maintenir un ordre et un équilibre dans son établissement, à finit par se faire "muter" (quel beau mot, quelle belle litote...) car les professeurs ( les syndicats) ne voulaient pas de sa politique d'établissement... C'est malheureux, ça me dépite.

Bref, un très bon témoignage, qui intéressera les profs et qui pourrait permettre aux non-profs de mieux comprendre le milieu dans lequel on évolue, dans lequel on se bat pour la survie de la culture et pour les générations à venir!

lundi 2 mars 2015

Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde




 J’ai profité d’un peu de temps de mes “vacances” pour enfin lire The Picture of Dorian Gray, d’Oscar Wilde, un bon classique, avec le plaisir des traits d’esprit D’oscar Wilde.
Résumé : Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil Hallward, un peintre reconnu. Conscient de la fascination et de la perversion que Lord Henry pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n'y a rien que vous ne puissiez faire ». Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté d'adolescent. « Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. Il n'est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! ».Par la suite le jeune homme tombe amoureux d'une comédienne dont le jeu le fascine, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. Mais son amour pour Dorian empêche Sibyl d'incarner ses personnages comme elle le faisait auparavant et son jeu devient très mauvais, ce que peuvent constater Basil et Lord Henry que Dorian a emmenés avec lui au théâtre. Profondément déçu et humilié, Dorian répudie Sibyl et la quitte brutalement, la laissant effondrée. En rentrant, il remarque sur le portrait une expression de cruauté qu'il ne lui connaissait pas. Il commence alors à soupçonner que son souhait insensé pourrait s'être réalisé. Le lendemain, il apprend par Harry le suicide de Sibyl. Étonnamment, il ne ressent qu'une peine superficielle à l'annonce de cette mort. Pour éviter la découverte de son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d'étude et se plonge dans la lecture d'un mystérieux roman que lui offre Lord Henry.


Un classique, donc, dont on connait l’histoire, le mythe ayant été repris beaucoup de fois dans des films ou des séries (cf la ligue des gentlemen extraordinaires).
Ecrit durant l’ère victorienne, ce roman reprend les codes de l’époque, avec le personnage du dandy mondain, ainsi que les thèmes chers à ce milieu : argent, beauté, art… Plus qu’un roman fantastique, Wilde écrit là un roman philosophique, où l’hédonisme a une place prépondérante. En effet, le jeune Dorian profite de tous les plaisirs que lui offre la vie, il est en quête du bonheur absolu, et ses déboires ne sont pas visibles sur lui. Du moins, pas physiquement…
L’esprit de Wilde fait la force, la richesse du roman. Lire l’histoire d’un homme dont seul le portrait vieillit, c’est du fantastique. Lire Oscar Wilde, c’est rencontrer l’homme mondain du dix-neuvième siècle, c’est fascinant. J’ai relevé quelques citations, surtout sur l’hédonisme :

« La chose la plus commune, dès qu'on nous la cache, devient un délice. »

« Ce sont les passions dont nous méconnaissons l'origine qui nous tyrannisent le plus. »

Et, je pense, une de mes citations préférées du roman : « Il n'y a que deux espèces de personnes vraiment fascinantes : celles qui savent absolument tout et celles qui ne savent absolument rien ».
Un petit conseil pour ceux qui auraient envie d’apprécier Dorian Gray mais sans lire le roman : le roman a été adapté en film par Oliver Parker, avec Ben Chaplin et Colin Firth, sorti en 2009. J’ai vraiment aimé ce film qui met l’accent justement sur cet hédonisme… C’est une interprétation du roman à ne pas montrer à un jeune public, mais je vous le recommande fortement :)


Encore d'autres achats

A défaut de pouvoir lire, telle une cigale, je fais mes réserves dans l'éventualité d'avoir le temps de faire ma fourmis plus tard ( vivement juillet!)!

En recomptant mes livres, j'ai vu qu'il me manquait encore quelques Stephen King, dont Chantier:
Maintenant, c'est bon, il est dans ma PàL!

Ensuite, bientôt un an que je me suis mise à la Chick-Lit, mais il me manquait la suite du Diable s'habille en Prada, Stiletto Blues à Hollywood de LaurenWeisberger:
Et enfin, même si j'ai déjà lu dune nouvelle de Gilles Legardinier dans le recueil 13 à Table!, je n'ai jamais lu un de ces romans, j'ai donc choisit Demain, j'arrête! (la couverture m'inspirait^^):