Lectures...

Des lectures d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, et celles de demain qui n'ont pas encore été traduites :)


lundi 5 septembre 2016

Je suis sur Livraddict!

Reprise du travail et reprise de mon ancien PC au boulot, je vois donc mon blog dans mes favoris. Avec les travaux chez moi et la surcharge de travail en fin d'année (merci la réforme du collège...) j'ai complètement abandonné mon blog. 
Le blog, oui, mais pas la lecture! Depuis mon dernier article, j'ai lu une bonne vingtaine de romans, une biographie de Walt Disney (dont il faut vraiment que je parle), j'ai découvert de nouveaux auteurs, je me suis ennuyée avec certains anthologies... et vous pouvez voir tout ça sur mon profil Livraddict!


Pour ceux et celles qui ne connaissent pas ce site, c'est un outil formidable pour répertorier tous vos livres, ceux que vous avez lus, que vous avez dans votre PàL, que vous avez prêtés, ou ceux que vous n'avez pas encore mais que vous souhaitez lire. Vous pouvez noter les livres, donner votre avis en 400 caractères ( c'est donc bien plus rapide qu'un blog!) et faire des découvertes en suivant vos amis ou d'autres profils.
Surtout: vous avez accès à votre PàL N'IMPORTE OU! C'est-à-dire que si vous êtes chez votre libraire, sur une brocante, chez un voisin qui déménage et veut vous donner ses livres et que vous ne vous rappelez plus des centaines de romans qui attendent sagement d'êtres lus depuis parfois plus de dix ans, vous pouvez consulter votre PàL directement sur votre compte. 

Elle est pas belle la vie?

N'hésitez pas à aller voir mes commentaires et à me suivre!

vendredi 13 mai 2016

Welcome to Rosie Hopkins Sweetshop of Dreams, Jenny Colgan

Edition: Sphere
Publication: mars 2012

L'histoire: Rosie Hopkins, aide-soignante, divise son temps entre son travail qui lui demande beaucoup de sa personne, et son copain, Gerard, avec qui elle est depuis huit ans, et qui lui en demande beaucoup aussi - fils à maman, incapable de s'occuper de lui, Rosie le babysit, mais bon, elle l'aime...
Et un jour, comme ça, sa mère l'appelle pour lui dire que sa vieille tante Lilian, 87 ans, faiblit et a besoin d'aide pour s'occuper de sa confiserie. Rosie décide de l'aider, part pour la ville de Lipton, remet le magasin (et sa tante) en bon état. Loin de Londres et de son Gerard qui met du temps à se décider de lui passer la bague au doigt, loin du brouhaha et de l'anonymat de la grande ville, Rosie fait pas mal de connaissances, surtout masculines: le médecin qu'elle aide à opérer un chien; le jardinier qui lui apprend à faire du vélo (il faut bien se déplacer dans Lipton); un malade mutique; les ragots fusent, tout le monde la connait, et lui prête des relations... Jusqu'au jour où Gerard, en manque de tendresse, vient lui rendre visite. Rosie va-t-elle rester avec lui? Comment Gerard va vivre les rumeurs? Vont-ils retourner ensemble à Londres?




Mon avis: Wouha! J'aime trop!
Enfin, je m'explique. En allant à la Fnac il y a quelques temps, j'ai remarqué un roman, La Petite Boulangerie du Bout du Monde, de Jenny Colgan, et la couverture m'a plu. J'ai lu le résumé, et ça m'a donné encore plus envie de le lire. "Mais Pouti, tu as près de 300 livres d'avance, tu es sûre que c'est raisonnable?" *voix de la sagesse* " tu as raison voix, mais je vais quand même m'intéresser un peu à cette auteure..."
Et là, début mars, en commandant le dernier Sophie Kinsella ( Shopaholic to the Rescue http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2016/04/laccro-du-shopping-la-rescousse-sophie.html ), j'ai vu qu'il y avait le dernier Lindsey Kelk, et d'autres suggestions... En regardant ce qu'avait écrit Jenny Colgan, je me suis dit que j'allais commencer par un roman d'une de ses séries, et Here I Am! 

Pourquoi j'aime? C'est bien beau de raconter sa vie, mais c'est l'avis qui intéresse... Ce roman, c'est une bouffée d'oxygène. On sort de Londres, on va à la découverte de la vie dans une petite ville anglaise, je trouve ça cool.

Mais surtout, c'est la forme du roman que je trouve originale, et qui me plaît vraiment. Le roman est découpé en plusieurs chapitres, eux-mêmes redécoupés en plusieurs morceaux. Chaque chapitre commencent par une recette de bonbons ou par des faits sur l'industrie du bonbon. Ensuite, le reste du chapitre se divise en deux sortes de récits: l'histoire de Rosie dans le magasin, et l'histoire de Lilian, son passé pendant la guerre, ses amours déçues, ses frères partis à la guerre, sa vie au village...
Les chapitres sur Lilian sont vraiment touchants. On dirait des récits authentiques, et on se rend compte de ce qu'était la vie pendant la seconde guerre mondiale pour ceux qui étaient au village. Un moment qui m'a serré le coeur, c'est quand Lilian réalise que plus personne ne pleure la mort de son frère, car tous ont perdu un membre de leur famille... A côté de ça, dans le présent, certains se plaignent qu'il n'y a pas de Kinder dans le magasin de Rosie!

J'aime aussi beaucoup l'écriture de Jenny Colgan. C'est clair, c'est limpide, elle a un style bien à elle mais qui s'approprie rapidement. Dans la lignée de Sophie Kinsella, c'est le genre de roman qui se lit facilement et dans lequel on prend le temps d'apprécier chaque mot (surtout quand ça parle de bonbons!).

A titre personnel, lire ce roman m'a transportée en Angleterre, car les références à Asda ou à tous les noms de confiserie me rappellent de beaux souvenirs :)

J'espère que ses romans seront bientôt traduits pour que tout le monde puisse en profiter, c'est vraiment à découvrir!


Thank you Jenny, you made me have a very good time!

dimanche 8 mai 2016

Le chevalier au bouclier vert, Odile Weulersse

Publication: 1990
Edition: Le livre de poche jeunesse

L'histoire: ( résumé disponible sur wikipédia)
Au XIIe siècle, dans le pays des Francs, le jeune Thibaut de Sauvigny sauve Éléonore, la fille du comte de Blois alors qu’elle est attaquée par des brigands. Pour le remercier de sa bravoure, le comte de Montcornet, vassal du comte de Blois adoube Thibaut et lui remet son épée : Santacrux (« Sainte croix ») et un bouclier vert.
Le comte de Montcornet, le vassal du père, se retire dans un monastère et c’est son fils Foulque qui lui succède. Celui-ci demande Éléonore en mariage mais elle refuse. Foulque demande à Thibaut de devenir son vassal mais Thibaut préfère partir à l’aventure que de servir Foulque. Accompagné de Barnabé, il est grièvement blessé par des bandits. Il est soigné par une vieille femme en haillons qui vit dans la forêt. Thibaut est tellement heureux qu’en remerciant la vieille femme, il la libère d’un sort et elle se transforme en jeune et belle demoiselle. C’est la fée Hadelize. Elle remet alors à Thibaut une pierre magique qui le protégera du mal. Mais cette pierre ne doit toucher personne d’autre sous peine de lui provoquer une maladie mortelle.
Thibaut se rend à un tournoi à Juvignole. Il rencontre et joute avec Ernaud le Fier qu'il bat. Il rencontre Torticolis, un jongleur. Thibaut remporte tous les combats et se retrouve enfin face à Foulque. Thibaut bat aussi Foulque. Avec cette victoire, il devient chevalier du comte de Blois.
Foulque monte son armée contre le comte de Blois afin d’obtenir la main d’Éléonore. Pendant les combats, le comte de Blois est mortellement blessé. Deux de ses enfants, Rosamonde et Gascelin accusent Thibaut d’avoir tué leur père. Rosamonde pose la pierre magique sur le front d’Éléonore et celle-ci est touchée par la malédiction.
Thibaut réussit toutes les épreuves pour retrouver la fée Hadelize qui pourra guérir Éléonore. Mais Foulque va enlever Éléonore avec l’aide de Rosamonde et la fait enfermer dans un cachot. Finette, la servante d’Éléonore, organise l’évasion de sa maîtresse. Dans leur fuite vers Paris pour se réfugier dans un couvent, les deux jeunes femmes rencontrent des lépreux. Éléonore jette sa bague pour se débarrasser d’eux.
Pendant ce temps, Thibaut et ses compagnons se rendent à Paris déguisés en lépreux pour obtenir de l’aide du roi Louis VI le Gros. Ils retrouvent aussi Éléonore et Finette.
Accusé de vendre des armes à l’ennemi, Thibaut est banni par le roi. Il réussit à regagner la confiance du roi en lui sauvant la vie. Il rejoint l’armée du roi et de retour à Blois, il combat Foulque. Grièvement blessé, Foulque demande à Rosamonde de faire appel à un sorcier pour le sauver. Celle-ci va voir le sorcier, mais lui demande de tuer Éléonore plutôt que de le sauver. Torticolis réussit à vaincre le sorcier avec sa voix avant qu'il ne plante l'aiguille dans la poupée à tête d’Éléonore.


Mon avis : Je ne mets pas le tout dernier paragraphe du résumé, mais bon, c’est de la littérature jeunesse, on se doute de la fin… qui, justement, ne m’a pas laissée sur ma faim.
J’ai décidé de ire ce roman pour deux raisons : 
- J’ai décidé de vider ma PàL, de réduire la quantité de livre que j’ai en stock depuis des lustres ( pour celui-là, au moins deux lustres…) ; 
- J’avais dans l’idée de me refaire tout le cycle arthurien, notamment les romans de Chrétien de Troyes et de Christian de Montella.
Bon, là, c’est mort. Très clairement, c’est, je crois bien, la première fois que je lis un roman autant en diagonale. J’ai eu le courage de tout lire au depuis, soit une bonne centaine de pages, mais quand j’ai vu que je n’avançais pas et que je risquais de décrocher, j’ai passé la vitesse supérieure. De toute façon, je n’ai pas manqué grand-chose. Parfois, il sufisait de lire deux ou trois lignes d’une page pour pouvoir suivre l’intrigue. Selon moi, ce roman ne doit pas être mu comme un roman, mais plutôt comme un scénario. Pas de discours indirect libre, pas de Stream of consciousness (ouais, j’adore le stream), des descriptions de paysages et d’actions factuelles… Vraiment, je n’ai eu aucune empathie pour les personnages car ils étaient des présences, des figures sur scène, mais pas des compagnons de route, quand on veut parcourir 284 pages comme ça…
Je n’enlève pas au mérite de l’auteure d’avoir écrit Le Chevalier au Bouclier Vert, c’est une histoire qui peut plaire à un public plus jeune (et là, je prends un coup de vieux, la litté jeunesse et la Teen lit ne sont plus pour moi), mais en lisant ce roman, je me suis dit que c’était le genre d’histoire à passer le matin sur NT1 ( il y a des téléfilms adaptés de contes, c’est toujours plus intéressant que certains programmes…). Un téléfilm d’une heure, j’aurais sûrement regardé. Là, le livre… j’ai eu du mal à le digérer. Dommage.

Finalement, je ne me suis pas lancée dans le cycle arthurien, j’ai commencé un roman de Jenny Colgan, Welcome To Rosie Hopkins’ Sweetshop of Dreams, de la bonne chick lit comme j’aime ! Avis au prochain article !

mardi 26 avril 2016

L'accro du shopping à la rescousse, Sophie Kinsella

Titre original: Shopaholic to the Rescue
Parution: 9 mars 2016 pour la version originale chez Black Swann, Demain pour Belfond!

L'histoire: Becky est à la recherche de son père, qu'elle avait délaissée pendant sa tentative de carrière à Hollywood en tant qu'habilleuse pour le cinéma. Entre dispute de BFFs avec Suze, complicité avec Luke, rencontre de plusieurs Beckys qui connaissent son père, notre Rebecca Brandon ne sait pus où donner de la tête...



Mon avis: avis un peu rapide, car je viens de voir que la version française sortait demain et que Sophie Kinsella serait en dédicace à la défense à 17h!
J'ai pris plaisir à me replonger dans les aventures de Becky, surtout que j'étais restée sur ma faim à la fin de l'accro du shopping à Hollywood... On sait donc dès le départ que Becky part à la recherche de son père, et de Tarkie qui pète un câble et prend de la distance par rapport à Suze. Le schema est le même que d'habitude, et c'est ce que j'aime avec cette série: situation initiale, Becky est déjà en galère, elle rencontre encore plus de galères, son amitié est fluctuante avec Suze, Bitch long leg (je ne sais plus son nom en français^^) est toujours son ennemie jurée, sa mère a l'alcool joyeux... En fait, dans ce roman, on retrouve tous les personnages de la série depuis le début, et chacun perd un peu la boule de son côté.
Cette fois, le roman finit vraiment (spoil!), mais une chose que confie Becky à Suze me dit que les aventures de notre accro du shopping ne s'arrêteront pas là... et tant mieux!

Toutefois, j'étais moins emballée par l'histoire, on voit vraiment que le but du roman était de boucler le premier du diptique, que j'avais particulièrement aimé!

mardi 12 avril 2016

Des livres, des livres, encore des livres...

Tout est dans le titre... 
J'ai juste envie de mettre quelques photos de mes bibliothèques sur ce blog^^

Les poches, rangés par ordre alphabétique, et les grands livres de ma PàL: 


Maxime Chattam et Sophie Kinsella sont les plus présents sur cette photo, mais plein d'autres auteurs sympas sont cachés derrière :-)


Là, je pense que Tatiana de Rosnay, Valérie Tuong-Cong et Tolkien qui gagnent! Grangé et John Lang ne sont pas mal classés non-plus, mais ils sont à lire (ou relire), en bas...

Maintenant, mes "beaux" livres et tous mes Stephen King: 

En plus, les gros livres déjà lus... Et à gauche, tous les Walking Dead et BDs Kaamelott, mais ce n'est pas officiellement à moi ( je suis sympa, je daigne accorder une bibliothèque à monsieur...).

A l'étage; les romans en anglais déjà lus, J.K. Rowling et Shakespeare en tête: 


La PàL des romans en anglais... Plein de livres achetés à une époque juste parce qu'ils étaient en anglais, mais pour lesquels je n'ai jamais trouvé le temps ou la motivation... Ils risquent de rester dans ma PàL encore bien longtemps^^ ceux en anglais que je suis sûre de lire sont en fait rangés avec mes poches, sous mes yeux...
On est tous un peu pareil, non?^^ 


Geek et disneyenne, mes étagères n'y échappent pas... Tous les Harry Potter (français, anglais, les deux premiers tomes en allemand, le premier tome en espagnol), et les livres dérivés :-)
En-dessous, mes livres sur l'univers de Disney, et quelques figurines^^

Et enfin, la collection qui cache tous mes livres jeunesse: mes Chaire de Poule :-D j'en ai 74 sur 78, je n'ai jamais trouvé les quatre derniers tomes... J'ai du lire au moins cinq fois chaque tome, j'étais complètement accro quand j'étais gamine! C'est sûrement R.L. STine qui m'a rendue fan de lecture, je l'en remercie :-)

C'est bien beau, je raconte ma vie, mais j'ai encore 294 livres à lire... Pourtant j'essaie de réduire la PàL, je le jure! Et je sais qu'il y a pire que moi, ça rassure!

mardi 5 avril 2016

Le Diable s'habille en Prada, Lauren Weisberger

Titre original: The devil wears Prada
Parution: 2003
Edition: Anchor book

L'histoire: Andrea est une jeune femme qui rentre de plein fouet dans la vie active. Absolument pas New-Yorkaise, elle sort du lot tant par ses tenues que par ses manières. On pourrait croire à une blague lorsqu'elle postule pour le poste d'assistante d'une importante et impitoyable rédactrice en chef de la revue Runway, Miranda Priestly, mais elle obtient ce travail de fou. Un an en tant qu'assistante et elle pourra avoir le job qu'elle convoite réellement: journaliste au New York Times.
Entre sa famille, sa coloc, son petit ami, les soirées mondaines et les rencontres VIP, Andrea voit sa vie bousculée et son temps libre disparaître, asservie par Miranda, sa boss.



Mon avis: A peu près dix ans que j'avais ce roman dans ma PàL... Ayant vu le film plusieurs fois, je procrastinais, mais j'ai acheté la suite donc il faut bien commencer par le commencement^^
J'ai eu un peu de mal au départ. Le lecteur est plongé dans l'action In medias res, c'est-à-dire qu'on fait la connaissance d'Andrea alors qu'elle est déjà dans un taxi, à courrir partout. Le style est un peu lourd, les mots utilisés ne sont pas les plus courants. La narration est interne, nous sommes dans la tête d'Andrea, qui se destine à une carrière de journaliste sérieuse, d'où le registre assez soutenu au début. Je l'ai lu en version originale, je ne sais pas ce que donne la traduction^^ En réalité, je m'attendais à un style aussi léger que celui des romans de Sophie Kinsella, mais même si Le diable s'habille en Prada est de la chick lit, j'ai eu l'impression de lire un roman plus sérieux, qui m'a moins vidé la tête ou fait rire que ce que j'ai l'habitude de lire.
Je pensais connaître le film, mais le roman est bien différent. Bye bye Anne Hathaway, bonjour blonde taille 38 qui ne répond tout de même pas aux critères d'exigences de Runway. Il y a beaucoup d'éléments dans le roman qui ont été repris dans le film, comme la relation entre Andrea et Emily, l'autre assistante de Miranda, où la quête des romans Harry Potter pour les jumelles de la rédactrice.
Dans le roman, le personnage de Miranda prend une toute autre ampleur: c'est vraiment une peste tyrannique qui n'a pas conscience des réalités de la vie, un personnage qui se fait servir continuellement, sans un merci, comme si c'était absolument normal. Le personnage détestable dans toute sa splendeur. Emily, qui forme Andrea, est par contre plus sympathique que dans le film: elle la conseille, lui file des tuyaux, même si elle est quand même dépitée qu'Andrea prenne sa place lors de la fashion week à Paris alors que c'était son Graal, l'aboutissement de sa carrière d'assistante à Runway.


Je pense que beaucoup de filles ou de jeunes femmes peuvent se retrouver dans le personnage d'Andrea: elle fait tout pour atteindre son but, elle sacrifie beaucoup de choses, au détriment de sa relation amoureuse, et son copain, en retour, passe de moins en moins de temps avec elle. Alors quand elle rencontre Christian, un auteur à succès qui lui fait du charme, n'est-ce pas normal de se laisser prêter au jeu? Est-ce qu'elle va tout plaquer pour reprendre une vie "normale", ou va-t-elle garder son quotidien de folie? Hé bien, pour savoir, il faut lire ce roman^^ Pour info, Lauren Weisberger a elle-même travaillé pour Vogue, elle se serait inspirée de son expérience personnelle pour écrire ce roman.


Et pour ceux qui veulent la suite des aventures d'Andrea, Vengeance en Prada a été publié fin 2013 chez Fleuve noir ;-) 

jeudi 31 mars 2016

1Q84, Haruki Murakami

Parution: septembre 2012
Editions: 10-18
Traduction: Hélène Morita

L'histoire: En l'an 1984, Tengo et Aomamé, deux trentenaires, se cherchent dans un autre espace-temps, l'année 1Q84. Cet espace-temps est celui des Little People, de la crisalide de l'air, des sectes et du  contrôle par le gourvenement. La manipulation est partout. Le destin des deux personnages est lié par une jeune auteur dyslexique, qui a vécu dans une secte et que Tengo aide à réécrire son histoire, qui sera dévoilée au public au prix fort...



Mon avis: Quand j'ai découvert un extrait de Murakami en licence LLCE, je m'attendais à une réécriture de 1984 d' Orwell, qui est beaucoup plus court. Ici, l'année 1Q84 se décompose en trois parties: 
- livre 1, avril-juin; 
- livre 2, juillet-septembre; 
- livre 3, octobre- décembre.
J'ai eu l'ambition de lire ces trois romans à la suite, mais j'ai visé un peu haut. J'ai mis facilement deux semaines à lire chaque tome, et l'écriture de Murakami est si lourde que j'ai été obligée de faire des pauses cognitives en lisant autre chose entre deux tomes ( Sophie Kinsella me vide bien la tête^^). Je ne dis pas que les romans ne sont pas bien pour autant.
Quand on commence cette trilogie, en fait, il faut avoir du temps devant soi. L'histoire est complexe, chaque chapitre est destiné à un personnage (un peu comme le Trône de Fer, et j'ai sûrement eu le même rythme de lecture...), on ne peut pas se dire qu'on lit un seul chapitre et qu'on lira la suite le lendemain, sinon, on risque vite d'être découragé, et ça a été mon cas...
Ce qui m'a posé problème, ce sont les nombreux noms en japonais.  Je venais juste de finir Ne lâches pas ma Main de Michel Bussi, dans lequel il y a beaucoup de créole, quand j'ai entamé 1Q84. Le changement de sonorités à été brutal! Aomamé signifie "graine de haricots germé", un détail qui a de l'importance pour la suite du roman ( mais on apprend la traduction dans le livre 1 et on en a besoin dans le livre 3... il faut une bonne mémoire!), et c'est aussi le cas pour les noms de lieux. Donc, au bon d'un moment, soit on prend des notes, soit on utilise sa mémoire, mais il faut vraiment faire attention à chaque détail, ce qui rend la lecture encore plus lourde et cognitivement fatiguante.

Je m'attendais à une réelle dystopie, j'ai été quelque peu déçue. Pas de Big Brother imposant, pas de crise des casseroles comme dans 1984, pas vraiment d'action qui m'a fait frémir. C'est tout simplement très japonais: contemplatif. On est là, on est bien, on lit l'histoire sans forcément attendre la suite. On accompagne les personnages, finalement, dans leur tranche de vie.

Donc, je n'ai pas vraiment aimé lire cette trilogie, pourtant j'avais accroché pendant mes études. Est-ce que c'est parce que j'ai plus la tête au travail qu'à la lecture, ou bien parce que j'ai lu la traduction française? Si j'ai le temps, je relirais du Murakami en anglais ( je ne parle malheureusement pas japonais^^), mais ce n'est pas pour maintenant.

Point positif: j'ai découvert le compositeur Janacek, car sa Sinfonietta est un leitmotiv dans 1Q84.

J'ai découvert sur Youtube que la trilogie avait été adaptée au cinéma, j'aurais peut-être la curiosité de voir le film, peut-être que j'aimerais plus l'histoire de cette façon, sans les longues description qui font perdre le fil de l'action...

NB: mieux vaut prononcer le titre à l'anglais, "q" se prononce "kiu", qui veut dire "neuf" en japonais ;-)

mardi 29 mars 2016

Bridget Jones 3, le film!

Hé oui, ça y est, le film que j'attends tant depuis son annonce, et depuis que j'ai lu le roman, va arriver au mois de septembre...
Un nouveau trailer est sorti hier, le film s'appellera Bridget Jones' baby... A quel moment est-ce qu'on parle d'un bébé dans Bridget Jones 3? Elle a deux enfants, mais pas des bébés...

J'attendais cette suite avec impatience, mais en voyant la bande-annonce, j'ai compris qu'il ne s'agirait pas de l'adaptation du roman( http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2014/09/mad-about-boy-helen-fielding.html), mais d'une sorte d'entre-deux: elle attend un enfant, Marc Darcy est vivant...

Car oui, ce qui est dommage, c'est que finalement, les lecteurs du roman sont spoilés d'avance!
C'est vrai qu'à la fin du deuxième film, on a envie (je parle pour moi en tout cas) que Bridget ait des enfants avec Marc, on veut savoir ce que deviennent les personnages. J'étais très contente du roman, on verra bien ce que donnera le film, en espérant que ce soit le début de plusieurs adaptations...

 Je balance le trailer, à vous de juger:


Bon, on retrouve bien la Bridget des deux premiers films, c'est ce qui me plaît le plus ;-)
A noter: Ed Sheeran et Patrock dempsey font partie du casting ;-)


vendredi 25 mars 2016

Odette Toulemonde et autres nouvelles, Eric-Emmanuel Schmitt

Parution: février 2009
Edition: Le livre de poche

L'histoire: "Wanda Winnipeg", nouvelle riche qui revient dans son village natal, voit son passé lui revenir en pleine face lorsqu'elle croise son premier amant.
"C'est un beau jour de pluie", ou comment voir tout ce qui est beau dans la vie après avoir connu le malheur.
"L'intruse", une étrangère dans la maison où une femme active vit seule depuis que son compagnon est parti. Elle a beau tenter de la débusquer, l'intruse est introuvable.
"Le faux", entre mensonge et adultère. Un homme offre un Picasso à sa maîtresse pour la mettre à l'abris, tableau qu'elle pourra revendre en cas de besoin. La maîtresse, trahie par son amant et l'authenticité du tableau, choisit de se venger en offrant à son tour le tableau à une étudiante asiatique. 
"Tout pour être heureuse", ou presque. Une femme découvre que son mari a une double vie le jour où elle rencontre son fils caché. 
"La princesse aux pieds nus", c'est une jeune femme qui profite de son statut pour manipuler les hommes dans un hôtel.
"Odette Toulemonde", c'est une femme comme tout le monde, qui rencontre son auteur préféré, à qui elle est incapable de parler au moment d'une dédicace, elle est comme tétanisée. Elle lui écrit une lettre pour lui dévoiler ce qu'elle a sur le coeur, sans se douter que cette lettre sera lue par l'auteur et que ça fera bascouler son quotidien si tranquille.
"Le plus beau livre du monde", c'est un livre écrit par des prisonnières dans un camp pendant la seconde guerre mondiale.
Huit nouvelles, des personnages attachants, des tranches de vie partagées.



Mon avis: J'ai découvert Eric-Emmanuel Schmitt avec sa nouvelle "La Part de Reine", parue dans le recueil 13 à table! en novembre 2014 (http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2014/11/13-table.html), qui m'avait particulièrement émue. Suite à cette découverte, j'ai acheté plusieurs roman de cet auteur, dont le recueil Odette Toulemonde et autres nouvelles.
C'est difficile de parler d'un recueil de nouvelles. Déjà, on ne peut pas tout résumer, au risque de dévoiler toutes les histoires, et de gâcher le plaisir du prochain lecteur. Ensuite, on a moins le temps de s'attacher aux personnages. J'ai adoré Odette Toulemonde, Wanda Winnipeg, et les femmes des camps de concentration, même si chaque nouvelle porte un message vraiment différent. La schizophrénie, les regrets, les rêves, le chagrin, tous ces thèmes sont brassés dans ce recueil. EE Schmitt a ce talent de faire passer des rires aux larmes, de faire passer un message fort sur un sujet léger, et un message léger sur un sujet fort (lisez vraiment "Le Plus beau Livre du Monde", vous verrez... J'ai attendu la chute, et je ne m'y attendais pas!).
La nouvelle principale du recueil est, bien évidemment, "Odette Toulemonde". J'en avais déjà entendu parler au moment de la sortie du film, mais je n'ai jamais eu la curiosité de le regarder. EE Schmitt explique à la fin du recueil que c'était la première fois qu'il travaillait pour le cinéma. Habituellement, un roman ou une nouvelle est adapté pour l'écran, là, EE Schmitt a adapté son scénario en nouvelle pour l'offrir à tous les lecteurs. Croyez-moi, pour avoir fait des études de cinéma, que lire un scénario peut être parfois plus lourd, avec tous les détails qu'il faut se représenter, et il n'y a pas de focalisation interne, alors qu'avec la nouvelle du recueil, on a bien les sentiments d'Odette... Je préfère!
Suite à cette note de l'auteur, même si je n'ai pas vu le film, après avoir fini ce livre, j'ai eu la curiosité de regarder la bande-annonce du film. Attention spoiler; j'ai l'impression que toute la nouvelle est résumée dans le teaser :-(



J'aime beaucoup la lettre qu'Odette écrit à monsieur Balsan, c'est exactement le genre de message que j'aimerais envoyer à certains auteurs, sauf que... Je n'ose pas. On entend un extrait de la lettre dans la bande-annonce, sinon, il faut lire la nouvelle ;-)

De quoi passer un bon moment!

vendredi 18 mars 2016

Nos Etoiles Contraires, John Green

Titre original: The Fault in our Stars
Publication: Janvier 2012
Edition: Nathan Jeunesse

Résumé: Hazel Grace Lancaster est un adolescente de 16 ans atteinte d'un cancer qui l'empêche de respirer normalement. Ses parents l'obligent à fréquenter un groupe de soutien afin qu'elle puisse parler de sa maladie. Pour elle, c'est surtout l'occasion de retrouver son ami Isaac, qui souffre d'un cancer des yeux. C'est à ce groupe qu'elle fait la connaissance de Augustus Walters, lui aussi ami avec Isaac, et lui aussi atteint d'un cancer, en rémission. C'est grâce à un roman de Peter Van Houten, dont l'héroïne est en phase terminale, que les deux adolescents se rapprochent.


Mon Avis: C'est l'histoire d'une fille qui a un cancer, qui tombe amoureuse d'un garçon qui a le cancer, et c'est trop bien! Bon, j'ai quand même lâché ma larme, mais pas à la fin comme on pourrait le penser... Le narrateur de l'histoire est Hazel, et elle offre, si je puis dire, au lecteur toutes ses émotions, même lorsqu'elle est à bout de force. Le passage où elle a la sensation de se noyer quand elle a trop de liquide dans les poumons est particulièrement poignant et réaliste.
C'est un roman réaliste, de toute façon. On y rencontre des gens qui n'ont rien demandé et qui se retrouvent condamner par la maladie; des parents sont impuissants face au combat de leurs enfants; les malades se demandent qui sera le prochain... Si vous avez accompagné un proche dans la maladie, malheureusement, plusieurs situations vous seront familières.
Après, il y a eu des moments qui m'ont fait sourire: le début d'un idylle, l'amitié née autour d'un roman, se promener avec une cigarette pas allumée donc non-nocive dans la bouche, l'amour de la vie quand notre jour peut être le dernier...


Je ne lis que très rarement de la littérature jeunesse ( je n'accroche pas à la teen-lit en général), mais j'ai bien aimé Nos Etoiles Contraires, même si je ne pense pas le relire de sitôt. Il ne reste plus qu'à voir le film!

jeudi 17 mars 2016

Achats du jour

Parce que j'ai passé une heure hier sur Amazon.co.uk pour ne commander au final "que" quatre romans :-)

Shopaholic to the Rescue, Sophie Kinsella
Parce que j'attends la suite des aventures de Becky depuis que j'ai fini Shopaholic to the stars!


A Girl's Best friend, Lindsey Kelk, auteure qu'une amie m'a fait découvrir et que j'ai adoré avec 10 bonnes raisons d'être célibataire
Always the Bridesmaid, toujours de Lindsey Kelk, avec un titre bien chick-lit

Et enfin, Welcome to Rosie Hopkins' sweetshop of dreams, de jenny Colgan. Je ne connais pas du tout cette auteure, j'ai lu le résumé de son roman la Petite Boulangerie du Bout du Monde la dernière fois que je suis allée à la librairie, ça avait l'air d'être un roman frais et léger, qui fait du bien et donne le sourire. Je commence donc par un autre roman dont le titre m'a donné le sourire (juste le titre, faut le faire, hein :-) ).
Je reçois ma commande dans une semaine, j'ai hâte!

22.11.63, Stephen King

Titre original: 11.22.63
Publication: 8 novembre 2011 (USA)
Edition: scribner (USA)


Résumé: Jake Epping, professeur d'anglais dans le Maine, mange régulièrement au Diner de son ami Al, qui a pourtant mauvaise réputation: les prix étant bas, la rumeur court qu'il s'agit de viande trouvée dans la rue... Un jour, Al demande à Jake de venir dans son diner pour lui montrer une chose invraisemblable. Dans le placard des réserves, il y a une faille spatio-temporelle, qui ne peut nous envoyer qu'à un seul endroit, à un seul moment, en septembre 1958. Jake rentre dans le placard, peu convaincu par son ami, qu'il trouve amaigri et fou. Toutefois, il se retrouve projeté dans le passé. Il en profite pour découvrir la ville de l'époque, boire une pinte... puis reviens dans le présent. Suite à cette expérience, Al lui explique tous les tenants et aboutissants du voyage dans le temps: l'effet papillon peut avoir des conséquences désastreuses sur le présent. On peut essayer de changer ce qui a été négatif dans le passé, mais les conséquences peuvent finalement être pires dans le présent. On peut voyager à sa guise entre le passé et le présent, mais chaque recommencement annule ce qui a été modifié précédemment.
Jake, récemment bouleversé par l'essai d'un de ses étudiants sur le meurtre de sa famille le soir de halloween 1958, saisit alors cette chance de pouvoir offrir à cet étudiant une vie sans ce drame. Et si on allait plus loin? Et si on pouvait vraiment modifié le passé pour éviter des drames nationaux? Et si on pouvait éviter le meurtre de JFK?...
Désormais homme des années cinquante, Jake change d'identité, et commence à traquer Lee Harvey Oswald, assassin présumé du président des Etats-Unis. Entre histoire d'amour et Histoire tout court, il a étrangement le droit à l'erreur, avec la possibilité de reprendre à zéro en revenant dans le présent...

Mon avis:J'avais entendu beaucoup de bien de ce roman, mais aussi du moins bien, notamment de la part de collègues qui ont arrêté leur lecture avant le deuxième chapitre. J'avais envie de le lire avant de voir la série avec James franco, produite par JJ Abrams, et j'ai accroché dès le départ. L'édition grand format n'étant pas disponible à la FNAC et refusant d'acheter un livre de poche de plus de 1000 pages (poche??? What the hell???), je l'ai acheté en VO directement ( au moins, ce rayon est bien fournit à la FNAC de Chambourcy :-) ). J'ai été dans l'histoire dès le début. La possibilité de changer le passé, de circuler entre deux espaces-temps, la description des scènes à l'identique, les résultats sportifs dans la poche pour pouvoir se faire un peu d'argent dans des paris... Très clairement, j'étais entre La Quatrième Dimension et Retour Vers le Futur. Génial! Stephen King a su reprendre les codes du voyage temporel et les expliquer clairement, dans l'action. Génial (encore).
A chaque nouvelle étape de l'investigation de Jake Epping, je stressais. Est-ce que Oswald va le repérer? Est-ce qu'il risque de mourir, dans ce cas dans le passé? Quelles seraient les conséquences sur le présent? Et s'il reprenait à zéro, devra-t-il recommencer toute sa relation avec Sadie (spoil)? Est-ce que des gens du passé pourrait se rappeler de lui s'il recommençait? Bref, je me laissais emporter par ma lecture tout en me posant 1001 questions.
D'un point de vue historique, l'histoire est vraiment cohérente. D'ailleurs, Stephen King explique ses recherches à la fin du roman, l'aide qu'il a eu, et les éléments qu'il a modifié pour que l'histoire avance sans rentrer dans des détails vraiment trop politiques. Il y a des références à la ségrégation avant les Civil Rights Movements des années soixante, le héros étant choqué par exemple de voir les noirs-américains aller dans des toilettes insalubres, au bout d'un chemin jonché d'herbes vénéneuses, mais l'auteur ne s'éternise pas sur les faits historiques. Un autre élément intéressant: nulle mention de la relation ( fantasmée ou réelle) entre JFK et Marilyn Monroe. Le nom de l'actrice n'est même jamais mentionné. Le lecteur est vraiment dans l'action, du côté de Jake Epping, d'autant plus que la focalisation est interne, donc on a droit à absolument toutes ses pensées et ses sentiments.

Dans sa version originale, le roman fait plus de 700 pages, je ne peux pas faire un article vraiment exhaustif, et la lecture en est tellement plaisante que je ne veux spoiler personne. J'ai mis plus de deux semaines à le lire, ce qui est beaucoup, et chaque moment de lecture était vraiment un moment que j'attendais avec impatience ( j'ai eu le même sentiment pour Career of Evil http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2016/02/career-of-evil-robert-galbraith.html), un moment où j'entrais, justement, "dans une autre dimension", comme dirait Rod Serling.
 C'est Rod ;)


La série est diffusée aux Etats-Unis depuis le 15 février 2016, et elle est plutôt bien adaptée, même s'il a fallu changer beaucoup d'éléments pour que cela tienne en 8 épisodes en moins d'une heure. Un conseil, lisez le roman (oui, je sais, c'est ce qu'on dit toujours!) avant de la regarder, car les détails donnés par Stephen King ont leur importance.
Un dernier détail, qui m'a fait sourire: on sait que Stephen aime faire des ponts entre ses romans ( comme entre Jessie et Dolores Clairborn), ici l'histoire se passe à Derry, en 1958, où des enfants se sont faits tuer par des clowns...

Bref, j'ai été plus que conquise par 11.22.63!

mercredi 17 février 2016

Les aventures de Tom Bombadil, J.R.R. Tolkien

Publication: 2011
Edition: Pocket bilingue

L'histoire et mon avis (impossible de résumer ce roman): Les Aventures de Tom Bombadil est un recueil de poèmes dans le prolongement de Bilbo le Hobbit. Tolkien, linguiste à l'imagination débordante, rend accessible à ceux qui ne veulent pas lire Le Seigneur des Anneaux les contes de la Terre du Milieu, avec au programme des elfes, des trolls boulangers et des péripéties de hobbits. Tom décide de raconter tout ce qu'il voit en chanson, et le rythme (dû au nombre de pieds) change à chaque nouveau poème.


Pocket a publié ce recueil dans les deux langues, ce qui est une bonne chose pour deux raisons:
- les fans de Tolkien peuvent découvrir ces aventures qui ne sont pas les plus connues de la Terre du Milieu;
- les amateurs de poésie et les puristes de Tolkien peuvent apprécier le texte original, qui est parfois bien loin de la traduction.
J'ai personnellement lu les deux versions, car bien qu'étant anglophone, Tolkien utilise des mots qui ne sont plus dans la langue courante depuis... well, depuis bien longtemps! Et le style est vraiment chantant, tant au niveau des rimes que des allitérations, qui donnent envie dès le début de suivre Tom dans ses aventures.

Recueil que je conseille surtout aux fans de Tolkien, d'autres lecteurs pourraient s'ennuyer malheureusement...

lundi 15 février 2016

Black Boy, Richard Wright

Publication: 1945 pour l'édition originale
Edition: Gallimard (1974)

L'histoire: Richard Wright est un enfant noir-américain, né dans le sud des Etats-Unis. Responsabilisé très tôt, il s'occupe de sa grand-mère malade, de son petit frère, puis de sa mère qui tombe malade à son tour. Le père est parti quand il était petit, et sa mère se tue à la tâche pour subvenir au mieux aux besoins de ses enfants. Richard doit l'aider, et part en quête de petits boulots: il boit de l'alcool dans les bars alors qu'il est enfant pour faire rire les messieurs blancs, devient distributeur de journaux pendant ses études, manipule des machines dangereuses dans une scierie... Le tout alors qu'il est un des élèves les plus prometteurs de sa classe et pourrait devenir professeur. Cependant, ce qu'on lui demande n'est pas en accord avec ses convictions, donc Richard, adulte, décide de partir pour le Nord des Etats-Unis, direction Chicago.


Mon avis: C'est un récit autobiographique que j'ai dévoré. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec ce roman, mais je n'ai pas pu le lâcher. Le style est fluide, assez enfantin au début, l'auteur se remettant peut-être dans sa peau d'enfant. Malgré tout ce qu'à vécu Richard Wright ( le départ de son père, la maladie de sa mère...), ce n'est pas un récit larmoyant, mais alors pas du tout. L'auteur reste finalement assez factuel, racontant ce qu'il faisait pour ramener de l'argent à la maison ou pour être accepté dans les rues de Jackson, Mississipi. Même si on ne tombe pas dans le pathos, il est intéressant de voir comment un "petit black" devait se débrouiller pour que les autres garçons arrêtent de le frapper et de lui piquer l'argent des courses.

Il est plus courant de lire des romans sur la ségrégation pendant les années 50'-60', soit juste avant le discours de Martin Luther King. Là, dans Black Boy, on est près de vingt ans avant ce discours, et la communauté noire-américaine est loin de se douter de ce qu'il va arriver. Au contraire, on a en face de nous des individus résignés, habitués à la façon dont ils sont traités. Il y a un passage du roman où Richard doit rentrer en ville mais le pneu de son vélo est crevé. Des blancs lui proposent de s'accrocher à leur voiture pour le ramener, mais lui jettent une bouteille de whisky vide au visage et lui ordonnent de les appeler "Sir", par respect. Richard obéit, comme si c'était naturel, même si son état d'esprit évolue au fil des pages.

Néanmoins, tous les blancs n'étaient pas tous les mêmes (heureusement d'ailleurs). Il y a une relation patron-employé avec l'un des protagonistes, qui fait faire une carte de bibliothèque au nom de sa femme, donne la sienne à Richard, et cela permet à Richard d'emprunter des livres à la bibliothèque sous le nom de son patron, les noirs-américains n'ayant pas le droit de lire. Quand on lit ce genre de choses en 2016, ça fait bizarre...



Il me reste juste à lire la suite de l'autobiographie de cet auteur pour apprendre ce qu'il dit du Civil Rights Movement!

mercredi 10 février 2016

Career of Evil, Robert Galbraith

Publication: octobre 2015
Edition: Sphere
Rappel: Robert Galbraith est le pseudonyme utilisé par J. K. Rowling

L'histoire: Cormoran Strike et Robin Ellacot ont une nouvelle enquête à mener. Le duo, déjà habitué aux meurtres et autres démembrements après l'affaire Lula Landry et celle de l'écrivain Owen Quine, doit s'atteler à retrouver un nouveau meurtrier. Seulement, cette fois-ci, Robin est visée personnellement. Par un beau matin, elle reçoit une jambe dans un colis. Cormoran la sent en danger, et lui demande de prendre des vacances le temps que l'affaire se tasse, pour pouvoir ainsi préparer son mariage avec Matthew à tête reposée. Entêtée, par peur de perdre son travail et désireuse de connaître la vérité ( et la personne qui la traque...), Robin décide de mener sa propre enquête, à ses risques et périls...



Mon avis: Autant j'avais émis quelques réserves sur L'Appel du Coucou (http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2015/01/lappel-du-coucou-robert-galbraith.html)  et Le Ver à Soie( http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2015/01/le-ver-soie-robert-galbraith.html), pourtant fan de J.K. Rowling depuis une quinzaine d'années autant là, je n'ai quasiment pas pu décrocher de ma lecture!
Ce qui m'a plu, c'est que dès le départ, Robin est au centre de l'histoire. Le premier chapitre est en focalisation interne: on est dans la tête du tueur, qui observe l'associée de Strike. Le chapitre suivant, Robin reçoit le colis qui va être au coeur de l'enquête: à qui appartient cette jambe? Est-ce le fait d'un meurtrier ou bien une adolescente perdue s'est-elle mutilée? S'agit-il d'un fou qui aime dépecer ses victimes, ou qui tue au hasard? Plein de questions auquelles il va falloir répondre. Cette enquête nous plonge dans un univers peu connu, celui des personnes qui ne se sentent pas bien dans leur corps et qui, par conséquent, aimeraient être en fauteuil roulant ou avec un bras en moins, par exemple (jalouse de Strike, amputé de la jambe, par conséquent). Il y a donc pas mal de termes techniques à retenir...
On se retrouve aussi plongé, en tant que lecteur, dans le passé de Strike, les aventures sulfureuses de sa mère, ses relations avec ses frères et soeurs, ses amis de l'armée, bref, on commence à connaître le personnage en profondeur.
On découvre aussi plus Robin. Elle, assez discrète dans les deux premiers tomes, bien qu'ayant un rôle important, devient vraiment un élément central de l'intrigue. On comprend son côté réservé suite à ce qu'elle a subit à la fac; on commence à connaître l'adolescente fan des Destiny's child qu'elle était; on est dans ses pensées, au courant de tout quant à sa relation avec Matthew.
Ce que j'avais aimé dans Le ver à Soie, c'était toute cette ambiguïté autour de la relation Robin/Cormoran. Dans Career of Evil, le fil narratif est aussi la préparation du mariage. J'avoue que pendant ma lecture, je faisais toujours le souhait que Robin plaque Matthew et se barre avec Cormoran, clairement. Il est solide, protecteur, il a un côté réconfortant, c'est l'homme qu'il lui faudrait! Ma foi...

Difficile de dire tout ce que j'ai aimé dans ce roman de peur de vous spoiler, malheureusement. Néanmoins, je trouve la toute dernière phrase du roman ambiguë, et j'attends le tome 4 avec impatience :-)

Ce roman sera disponible en français le 02 mars 2016 aux éditions Grasset sous le nom de La carrière du Mal ;-)

mercredi 3 février 2016

Millenium 4: ce qui ne me tue pas, David Lagercrantz

Traduction: Hehe Roel-Rousson
Publication: août 2015
Edition: Actes Sud, actes noirs

L'histoire: Un scientifique, ex-mari d'une célébrité en couple avec un acteur, se fait tuer de nuit, alors que Michael Blomkvist devait se rendre chez lui. Il n'y a aucun témoin, sauf le fils du scientifique, un petit garçon. Malheureusement, l'enfant est atteint d'autisme, et ne prononce aucun mot. En revanche, il a une mémoire visuelle, photographique et numérique absolument incroyable. Blomkvist, journaliste à Millenium et présent peu de temps après le drame sur la scène du crime, s'empare de l'affaire et recontacte après des années son amie Lisbeth Salander, geek invétérée et pirate informatique phénoménale (voire dangereuse... pour les méchants!), qui pourrait bien lui être d'une aide précieuse pour cette enquête. Le duo, dans la recherche du meurtrier, vont risquer leur propre vie pour protéger le petit garçon qui pourrait être la clé du mystère.


Mon avis: Dès que j'ai appris qu'il y aurait une suite à la trilogie originale de Stieg Larsson, comme beaucoup de gens, j'ai eu quelques doutes quant à la qualité de ce que David Lagercrantz allait nous offrir. Tout ce que j'avais entendu parler de lui, c'était la biographie de Ibra -que je n'ai pas lue- et ça ne me donnait pas franchement envie...
Millenium 4 est sortie le 27 août, je ne me suis pas ruée dessus, je l'avoue. En plus, il y a avait pas mal d'articles qui en disaient déjà du mal, voire qui appelaient au boycott du roman...
Une semaine après, mon chéri me l'offrait, donc je l'ai lu. Et franchement, je ne regrette pas.
OK, j'ai trouvé le début un petit peu long. On a le scientifique d'un côté, qui a ses problèmes conjugaux et qui récupère son fils. De l'autre, on a Michael Blomkvist, qui joue vraiment au journaliste d'investigation. Enfin seulement, on a Lisbeth, qui met du temps à arriver. Je trouve que l'action ne commence vraiment qu'au milieu du roman.
Par contre, ensuite, tout s'enchaine, pour notre plus grand plaisir. Alors oui, c'est encore une enquête, rien de neuf, avec Michael sur le terrain et Lisbeth derrière un écran, et qui finit par prendre cher. Ca ressemble aux premiers tomes? Bah oui! Lagercrantz respecte bien l'esprit de la trilogie originale, il connaît les personnages (même si du coup, il y a de la redite pour les lecteurs qui ont encore tous les éléments des premiers tomes en tête), et sait mener son enquête. Très clairement, dès que j'ai senti qu'il y avait de l'action, je n'ai pas pu poser mon livre. Je voulais savoir, j'étais impatiente de lire ce qui allait arriver ensuite. Et je n'ai pas été déçue.
Ce que j'ai aussi apprécié dans ce roman, c'est la partie geek. Bravo à Lagercrantz, qui a quand même du comprendre le fonctionnement des trous noirs, des courbes élliptiques et des factorisations en nombres premiers (OK, on l'a peut-être un peu aidé... mais c'est cool!). Je me répète, mais on retrouve vraiment l'esprit geek de la série Millenium. Et il nous apprend aussi beaucoup de choses sur l'autisme...

Donc, ne le dénigrez pas, il vaut le coup :)

mardi 2 février 2016

Dortoirs interdits, Serge Brussolo

Publication: 10 novembre 2010
Edition: pocket

L'histoire: Mickie Katz est une jeune décoratrice, employée par l'agence 13, qui se fait embaucher pour remettre en état un bunker. Jusque là, tout va bien. Sauf que son employeur est un milliardaire obsédé par la menace d'une troisième guerre mondiale, qui serait un holocauste nucléaire selon lui... Elle doit donc faire de cet abris de la seconde guerre mondiale un hôtel cinq étoiles pour le milliardaire, sa femme, ses filles et ses employés, de vrais soldats. Mais des événements étranges se produisent: d'où viennent ces ombres dans les couloirs, ces bruits de pleurs? Que manigance le père, qui se donne pour mission de repeupler la planète après l'éventuelle catastrophe, entre ses filles et ses soldats?


Avis: J'ai découvert Brussolo ado, avec la série des Peggy Sue, et j'avoue que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec un roman pour adultes. C'est en fait un roman qui se lit très vite, mais qui ne m'a pas forcément fascinée, pour une raison surtout.
Comme vous le savez, j'ai pris pas mal de retard dans mes articles depuis quelques mois, donc j'ai lu ce roman en novembre. En fait, j'ai commencé ce roman le vendredi 13 novembre, et n'avais pas forcément la tête à la lecture pour la suite du roman, donc je ne suis pas objective, et si je devais relire Dortoirs Interdits, je l'apprécierai peut-être plus à tête reposée. Avec les attentats, la crainte d'avoir perdu un ami au Bataclan (il va bien), et les élèves qui avaient même peur de prendre le bus par la suite, j'étais plus concentrée sur les infos, comme beaucoup de monde je pense.
Cette lecture, du coup, m'a dérangée. Quand vous êtes branché H24 sur BFM, que des têtes "pensantes" se préparent à affronter une nouvelle guerre mondiale, la fiction fait vraiment trop écho à la réalité. Clairement, j'ai badé, et me suis fait plein de films en me disant que nous aussi, il fallait nous préparer au pire... Mais comme dirait mon pote qui travaille dans un hôtel Disney (encore une bonne actu...), "on ne va pas psychoter :)"
J'ai bien aimé le style de Brussolo, même s'il n'est pas vraiment original, il est direct, ce qui est en accord avec le côté directif et militaire de l'un des principaux protagonistes.
Ce roman est le premier tome de la série "Agence 13" qui compte deux autres romans: Ceux d'en Bas et Le chat aux yeux jaunes. Si j'ai l'occasion de les lire, pourquoi pas, mais je ne vais pas me ruer chez mon libraire pour connaître absolument la suite des aventures de Mickie.

vendredi 29 janvier 2016

Contes érotiques, anthologie

Auteurs: Chaucer, Boccace, Bandello, Le Pogge

Edition: Le monde

Résumé: anthologie de contes "érotiques", les différents auteurs partagent des saynètes de la vie de tous les jours et de leur temps: un jardinier qui se fait passer pour sourd et vierge est employé dans un couvent et satisfait toutes les habitantes, y compris la mère supérieure; une jeune fille fraîchement convertie n'a d'autres préoccupations que de faire "rentrer le diable en enfer"; des maîtresses de maison échangent de partenaires avec leur bonne...


Mon avis: cette anthologie fait partie des livres de moins de 200 pages qu'on peut mettre la semaine à lire. D'une part, les éditions Le Monde sont allés à l'économie en choisissant une police plus petite que la plupart des éditions, d'où mon mal de crâne après avoir lu 20 pages ( astigmates s'abstenir). D'autre part, les textes choisis sont ceux d'auteurs des XVe et XVIe siècles, et les traductions doivent être tout aussi anciennes, surtout celles de Le Pogge. Les paragraphes en François sont une partie de plaisir (enfin, pour les linguistes...). Il y a des notes en bas de page, tant pour les références géographiques et historiques, que pour les synonymes. Ce sont des nouvelles érotiques, donc si vous ne savez pas qu'un "pertuis" est un trou, vous aurez du mal à faire le lien^^.

J'ai préféré les nouvelles de Chaucer (que je connaissais déjà) et de Le Pogge. J'ai un un peu plus de mal avec Bandello, je trouve que ces nouvelles, qui ressemblent plus à des contes moraux, sont assez répétitifs. Il s'agit toujours d'une histoire de cocu et de vengeance... Comme si les Italiens n'avaient rien d'autre à faire de leurs journées au XVIe siècle.

Bilan mitigé, donc. J'ai acheté Justine, ou les infortunes de la Vertu de Sade dans la même édition, je l'ai déjà lu auparavant, j'espère avoir autant de plaisir à le lire que la première fois.

Attention les filles, contes érotiques ne veut pas dire 50 Nuances de Grey... C'est un niveau au-dessus niveau vocabulaire ;)

lundi 25 janvier 2016

Complètement cramé! Gilles Legardinier

Publication originale: 2012
Edition: pocket

L'histoire: Vieil industriel britannique, Andrew Blake décide du jour au lendemain de tout quitter et de devenir majordome en France. Il confie son entreprise à une jeune employée, et se fait embaucher chez Nathalie, veuve d'un certain âge, au domaine de Beauvillier. Entre Odile, la cuisinière qui ne se laisse aller à la création culinaire que pour son chat Méphisto, Philippe, le régisseur bourru et plein de gouaille, et Manon, une jeune femme de ménage amoureuse, Andrew devient vite une oreille attentive, un ami, un père. Mais Andrew a lui aussi ses problèmes. Son expérience de la vie va-il lui permettre d'aider les autres?

Mon avis:

J'ai lu Complètement Cramé! juste après avoir lu Samantha, bonne à rien faire de Sophie Kinsella (http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2016/01/samantha-bonne-rien-faire-sophie.html), et le hasard a fait que les deux histoires se ressemblent sur beaucoup de points: deux personnes qui ont tout pour réussir, et qui quittent tout du jour au lendemain pour se faire employer dans une grande maison, sans que ce soit leur formation initiale, loin de là! Même si j'ai adoré le roman de Kinsella, qui m'a bien fait rire, j'ai préféré celui de Legardinier, même s'il m'a fait pleurer...

En fait, Gilles Legardinier met beaucoup d'éléments de sa vie dans ses romans, et ça se sent. C'est un auteur qui arrive à me faire passer du rire aux larmes en quelques lignes. Dans ce roman, le personnage est très attaché aux "dernières fois": le dernier coup de fil, le dernier câlin, le dernier regard, le dernier sourire... Dès le départ, j'ai eu beaucoup de sympathie pour ce personnage, car moi aussi, je me rappelle des dernières fois avec des proches que j'ai perdu... C'est une obsession, et je vois que je ne suis pas la seule à la partager.
Il y a un passage en particulier qui m'a fait pleurer comme une madeleine dans ce merveilleux roman, j'en ai les larmes aux yeux rien que d'y penser: Andrew aide la jeune Manon, enceinte, à écrire une lettre au garçon qui l'a quittée. Il trouve les mots justes, de beaux mots, les mots qu'il aurait aimé dire lui-même s'il l'avait pu. C'est une lettre tellement belle que je l'utiliserais sans hésitation si je devais en écrire une de la sorte un jour...

J'aimerais rencontrer Gilles Legardinier, même si je sais que je serais incapable de lui parler. Je lui dirais que c'est un auteur qui me rappelle ma propre vie; j'aurais aimé dire au revoir à mon grand-père en sachant que c'était la dernière fois, plutôt que de lui dire des banalités; j'aurais aimé avoir une famille unie plutôt que de devoir chercher mes repères; je sais que je construirais ma vie quand j'aurais moi-même des enfants. Toutes ces choses, je peux les écrire, même si je pleure derrière mon écran, mais je ne pourrai pas les lui dire en face.

Derrière cette apparence de romans comiques, il y a un vrai fond, un bon fond dans chaque roman de Gilles Legardinier. Pour toutes les raisons citées ci-dessus, Complètement Cramé! est un vrai coup de coeur, que je vous conseille fortement!

vendredi 22 janvier 2016

Samantha, bonne à rien faire, Sophie Kinsella

Titre original: The Undomestic Goddess
Année de publication: mai 2007
Traduction: Daphné Bernard
Edition: Belfond

L'histoire: Samantha est une jeune avocate, promise à une carrière de rêve, du moins la carrière dont elle rêve. Sérieuse, très corporate, elle passe sa vie au travail, ne sait pas ce que sont les weekends, les vacances, les contacts sociaux hors du travail. Elle n'a son appartement que pour dormir et accumuler du bazar, que sa femme de ménage vient ranger régulièrement. Samantha ne fait rien par elle-même, à part s'occuper des dossiers de ses clients. Alors qu'elle est sur le point d'obtenir sa promotion tant attendue, elle se rend compte qu'elle a fait une erreur sur un dossier d'une extrême importance. Malheur! Honteuse, elle pète littéralement un câble, prend le premier train qui lui passe sous le nez, sans savoir où elle va. Elle se retrouve chez des "nouveaux riches" qui, sur un malentendu, la prennent pour leur nouvelle bonne à tout faire. Samantha, qui ne sait justement pas faire grand-chose, accepte cependant le poste le temps que les choses se tassent pour elle. Cependant, le jardinier de la maison la démasque...


Mon avis: J'ai dévoré ce roman en deux fois (on ne peut plus parler de soirées quand on y passe autant de temps sans s'arrêter de lire). J'avais ce roman dans ma PàL depuis plusieurs mois, j'hésitais à le lire, pensant que j'avais lu assez de chick-lit en 2015. Je ne regrette pas le choix que j'ai fait quand je me suis décidée à le lire.
On retrouve le côté carrément gaffeur des héroïnes de Sophie Kinsella. J'adore. Une jeune londonienne, perdue en pleine cambrousse, qui doit cuisiner, laver, repasser... alors qu'elle n'a jamais utilisé une poêle de sa vie! Une femme qui ment par omission pour sauver sa peau, et qui s'embourbe dans ses mensonges... C'est du Kinsella, tout simplement, car la touche Becky Brandon née Bloomwood est bien là!
Et bien sûr, on s'attache aux personnages: le couple de nouveaux riches un peu ridicules, le (beau) jardinier et sa mère, les gens du village...

C'est un roman frais qui fait du bien (même s'il m'a donné envie de changer de métier^^)

jeudi 21 janvier 2016

Les Larmes Noires de Mary Luther, Anna Jean Mayhew

Titre original: The Dry Grass of August
Publication: 2011
Publication française: chez Pocket
Traduction: Anath Riveline

L'histoire: En 1954, à Charlotte, en Caroline du Nord, Mary Luther est la bonne de la famille Watts. Mary, c'est une femme de 47 ans, qui a le malheur d'être noire dans une ville où le groupuscule des Frères Blancs, dont le père de la famille Watts, fait partie.


Je n'en dis pas plus sur cette histoire, je vous enlèverais le plaisir de découvrir le roman. Je suis tombée sur ce roman par hasard, sur une brocante. Je n'en avais jamais entendu parler, même pas pendant mes études de civi américaine ( alors que j'ai pas mal bossé sur les Civil Right Movements). On a là un roman, certes, mais qui se passent en plein ségrégation. J'ai découvert un récit poignant, qui m'a fait tomber des nues sur pas mal de sujets: le calvaire de trouver des toilettes pour les noirs quand la bonne accompagne ses patrons blancs; l'impossibilité de manger avec eux au restaurant, mais à devoir manger près de la voiture, dehors; la séparation même au sein des hôtels, où les noirs se tiennent à l'écart et n'ont pas droit aux mêmes conditons sanitaires... Toutes ces choses dont j'ai entendu parler, que je connaissais déjà, mais qui ont pris une ampleur différente dans mon esprit. Un truc de dingue.

C'est un roman à la focalisation interne: l'histoire est racontée par Jubie, une adolescente mal dans sa peau et battue par son père, coincée entre sa grande soeur parfaite et très chrétienne et ses deux frères et soeurs plus petits, qui accaparent l'attention. Elle est très proche de Mary,  et ouverte sur la culture noire-américaine. Tout passe par les sens, le toucher, l'odorat (très important chez Jubie).

Même si, au départ, je n'ai pas accroché (aussi parce que je n'avais pas le temps de me plonger sur une longue durée dans la lecture), je me suis beaucoup attachée aux personnages par la suite. On rencontre beaucoup de personnages car il y a des histoires de famille, tant dans la famille de Jubie Watts que dans celle de Mary Luther, beaucoup de péripéties, et ces personnages traversent des événements tant historiques que personnels qui m'ont marqué.


Même si c'est le même thème que La Couleur des Sentiments (the Help) de Kathryn Stockett, l'histoire est abordée sous un nouvel angle, et sous un nouveau jour.

Je n'ai pas pu lâcher la lecture après UN événement important, tragique de l'histoire, et ... j'ai pleuré.

Je vous le conseille, même si vous n'aimez pas forcément cette période de l'histoire des Etats-Unis!

mardi 5 janvier 2016

Le retour...

Mon Dieu... Que de temps s'est écoulé depuis mon dernier article.
Je peux me justifier: j'ai bataillé avec ma banque, avec un agent immobilier très hautain (un gros c**), j'ai emménagé dans une maison, j'avais des travaux, la préparation du bac m'a épuisée... Et voilà que je pensais abandonner mon blog, me disant que je n'avais plus le temps, et que de toute façon, mes avis n'intéressaient pas grand monde, donc bon...
Et en fait, j'ai lu quelques romans qui m'ont bien enthousiasmée, et dont j'ai envie de parler, même si ça reste pour moi.
Depuis le 30 avril, dernier article, ma PàL s'est agrandie de 47 livres, et a baissé de 37 (oui, j'ai encore du mal à la faire vraiment diminuer...), plus que 297 livres d'avance! (bin quoi???)
Vous pouvez voir quelques livres lus/achetés (plus d'une cinquentaine) sur mon instagram :)

https://www.instagram.com/julie.macgregor/

A très vite pour un nouvel article! J'espère ne pas mettre 8 mois à en écrire un, bonne résolution oblige^^