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Des lectures d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, et celles de demain qui n'ont pas encore été traduites :)


lundi 2 mars 2015

Le portrait de Dorian Gray, Oscar Wilde




 J’ai profité d’un peu de temps de mes “vacances” pour enfin lire The Picture of Dorian Gray, d’Oscar Wilde, un bon classique, avec le plaisir des traits d’esprit D’oscar Wilde.
Résumé : Dorian fait la connaissance de Lord Henry, dit Harry, un ami de Basil Hallward, un peintre reconnu. Conscient de la fascination et de la perversion que Lord Henry pourrait avoir pour son idéal de beauté, « cette nature simple et belle », Basil demande à Lord Henry de ne pas tenter de le corrompre. Mais Dorian se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant : « Un nouvel hédonisme […] Vous pourriez en être le symbole visible. Avec votre personnalité, il n'y a rien que vous ne puissiez faire ». Va naître dès lors en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint par Basil Hallward. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté d'adolescent. « Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. Il n'est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! ».Par la suite le jeune homme tombe amoureux d'une comédienne dont le jeu le fascine, Sibyl Vane, et lui promet le mariage. Mais son amour pour Dorian empêche Sibyl d'incarner ses personnages comme elle le faisait auparavant et son jeu devient très mauvais, ce que peuvent constater Basil et Lord Henry que Dorian a emmenés avec lui au théâtre. Profondément déçu et humilié, Dorian répudie Sibyl et la quitte brutalement, la laissant effondrée. En rentrant, il remarque sur le portrait une expression de cruauté qu'il ne lui connaissait pas. Il commence alors à soupçonner que son souhait insensé pourrait s'être réalisé. Le lendemain, il apprend par Harry le suicide de Sibyl. Étonnamment, il ne ressent qu'une peine superficielle à l'annonce de cette mort. Pour éviter la découverte de son terrible secret, il enferme le tableau dans une ancienne salle d'étude et se plonge dans la lecture d'un mystérieux roman que lui offre Lord Henry.


Un classique, donc, dont on connait l’histoire, le mythe ayant été repris beaucoup de fois dans des films ou des séries (cf la ligue des gentlemen extraordinaires).
Ecrit durant l’ère victorienne, ce roman reprend les codes de l’époque, avec le personnage du dandy mondain, ainsi que les thèmes chers à ce milieu : argent, beauté, art… Plus qu’un roman fantastique, Wilde écrit là un roman philosophique, où l’hédonisme a une place prépondérante. En effet, le jeune Dorian profite de tous les plaisirs que lui offre la vie, il est en quête du bonheur absolu, et ses déboires ne sont pas visibles sur lui. Du moins, pas physiquement…
L’esprit de Wilde fait la force, la richesse du roman. Lire l’histoire d’un homme dont seul le portrait vieillit, c’est du fantastique. Lire Oscar Wilde, c’est rencontrer l’homme mondain du dix-neuvième siècle, c’est fascinant. J’ai relevé quelques citations, surtout sur l’hédonisme :

« La chose la plus commune, dès qu'on nous la cache, devient un délice. »

« Ce sont les passions dont nous méconnaissons l'origine qui nous tyrannisent le plus. »

Et, je pense, une de mes citations préférées du roman : « Il n'y a que deux espèces de personnes vraiment fascinantes : celles qui savent absolument tout et celles qui ne savent absolument rien ».
Un petit conseil pour ceux qui auraient envie d’apprécier Dorian Gray mais sans lire le roman : le roman a été adapté en film par Oliver Parker, avec Ben Chaplin et Colin Firth, sorti en 2009. J’ai vraiment aimé ce film qui met l’accent justement sur cet hédonisme… C’est une interprétation du roman à ne pas montrer à un jeune public, mais je vous le recommande fortement :)


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