Lectures...

Des lectures d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, et celles de demain qui n'ont pas encore été traduites :)


vendredi 30 janvier 2015

Les Beatles de A à Z, Daniel Ichbiah

Aujourd'hui, ce n'est pas d'un roman dont je vais vous parler, mais d'un livre sur les Beatles. Vous connaissez sûrement cette édition, qui propose de revoir l'histoire d'un groupe de légende ou d'une star de cinéma non pas de manière chronologique, mais par ordre alphabétique des événements marquants d'une carrière.

Ici, on commence avec Abbey Road, onzième album des fab four, et on finit avec Yesterday, chanson parue sur l'album HELP! en 1965
Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est son organisation, et son objectivité. On n'a pas entre les mains une énième anthologie qui fait l'apologie des Beatles, mais un petit guide histoire d'améliorer ses connaissances sur le groupe. Y sont expliqués les événements importants de leur carrière, leur rencontre, leurs premiers concerts, les galères au studio d'enregistrement, les tensions entre les membres du groupe, mais aussi leurs défauts. Les Beatles n'étaient pas ses garçons bien proprets dont ils donnaient l'image au début de leur carrière. Les musiciens expliquent qu'ils ont écrit leurs succès sous LSD, sous acide, d'où parfois ces paroles oniriques. Ils expliquent aussi les origines des chansons, comme Strawberry fields forever ou Lucy in the Sky with diamonds, qui viendrait tout simplement d'un dessin fait par le fils d'un des membres du groupe.
Il y a également beaucoup de citations des Beatles, notamment celles de John Lennon, le cynique, qui ne donne pas de lui l'image d'un homme avenant.
A la fin, il y a une interview inédite de Paul McCartney, et une chronologie, ce qui est bien quand on a eu du mal à mettre tous les événements par ordre alphabétique dans l'ordre de l'histoire. Il y a également la liste des albums et des titres.
Pour moi qui aime les Beatles, j'ai eu du mal à réaliser qu'ils avaient eu une telle carrière en seulement six ans d'existence!
Un petit livre rapide à lire et bien sympa pour les amateurs de musique ;)

mardi 27 janvier 2015

Le ver à Soie, Robert Galbraith

Alors que j'ai eu du mal à me mettre dans l'ambiance de L'Appel du Coucou( ( http://leslecturesdepouti.blogspot.fr/2015/01/lappel-du-coucou-robert-galbraith.html), là, je me suis tout de suite laissée porter par l'intrigue. Peut-être est-ce parce que la victime est un écrivain plutôt qu'un mannequin, ou que je connaissais déjà les personnages principaux de l'histoire, ou parce que j'étais moins fatiguée... Peu importe, le principal est que ça m'a plu!

Résumé: Quand l’écrivain Owen Quine disparaît dans la nature, sa femme décide de faire appel au détective privé Cormoran Strike. Au début, pensant qu’il est simplement parti s’isoler quelques jours – comme cela lui est déjà arrivé par le passé –, elle ne demande à Strike qu’une seule chose : qu’il le retrouve et le lui ramène.
Mais, sitôt lancée l’enquête, Strike comprend que la disparition de Quine est bien plus inquiétante que ne le suppose sa femme. Le romancier vient en effet d’achever un manuscrit dans lequel il dresse le portrait au vitriol de presque toutes ses connaissances. Si ce texte venait à être publié, il ruinerait des vies entières. Nombreux sont ceux qui préféreraient voir Quine réduit au silence.
Lorsque ce dernier est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances, la course contre la montre est lancée. Pour mettre la main sur le meurtrier – un tueur impitoyable, tel qu’il n’en a encore jamais rencontré dans sa carrière –, Strike va devoir d’abord percer à jour ses motivations profondes.



Contrairement au premier tome, là, l'auteur nous permet de découvrir davantage les détectives dans leur vie privée. Certes, ils ont une enquête à résoudre, avec pour fil conducteur un cadavre ouvert en deux, brûlé à l'acide et des testicules qui ont disparu. Mais d'un autre côté, il y a plus de complicité entre Robin et Strike, et j'avais personnellement plus envie de savoir comment leurs vies privées respectives allaient évoluées: Robin qui prépare son mariage avec Mathew, Strike qui invite une conquête d'une nuit à son anniversaire célébré chez sa soeur... Quand j'ai commencé le roman, j'ai même demandé à mon amie qui venait de le lire si Robin allait quitter Mathew (que je ne supporte pas...) pour se mettre avec Strike... Je vous laisse découvrir, en tout cas j'ai hâte de lire le tome 3!

Néanmoins, et je me répète, désolée pour ceux qui ont lu l'article sur L'Appel du Coucou, je trouve que cette enquête manque de piment par rapport à d'autres romans policiers que j'ai pu lire. Une fois de plus, je n'ai pas cherché à deviner qui était le coupable, je me suis simplement laissée porter par l'intrigue.

vendredi 23 janvier 2015

Misery, Stephen King

Résumé: Quand Paul Sheldon, romancier à succès, apprend que l'étrange Annie Wilkes l'a sauvé de l'épave de sa voiture, il lui en est profondément reconnaissant. Pas pour longtemps. Cloué dans son lit, les jambes en miettes, il comprend très vite que l'élan de l'infirmière n'était pas exactement altruiste. En le ramenant chez elle, en le soignant, elle s'octroyait son écrivain préféré pour elle toute seule, elle avait bien l'intention de le garder pour qu'il écrive un nouveau roman, un roman pour elle. Coûte que coûte, Paul Sheldon doit faire renaître son héroïne récurrente, Misery Chastain, morte à la fin de l'épisode précédente. La vie de Paul en dépend.
J'ai lu ce roman après avoir vu le film, plusieurs fois. J'adore le jeu de Kathy Bates, elle me fait flipper à chaque fois, elle est complètement folle. Hé bien, en lisant le roman, je l'ai trouvé sympathique dans le film!
Là, on a un vrai portrait psychologique de Annie Wilkes: vieille fille, infirmière réformée, psychopathe de première...
Paul Sheldon, le pauvre, ne pouvait pas bouger à cause de sa condition physique due à son accident de voiture.Mais l'accident est-il responsable à 100% de sa santé? Ou la gentille infirmière y est-elle pour quelque chose? Chaque fois que Paul veut sortir de la chambre, cache des comprimées dans la doublure de son matelas, j'ai peur. Chaque fois qu'Annie rentre dans la chambre, j'ai peur. Quand Paul veut visiter sa maison en fauteil roulant pendant l'absence de sa tortionnaire, j'ai peur. Quand Annie l'immobilise pour de bon, je ferme les yeux...
Si vous avez vu le film (attention, spoil), vous vous rappelez certainement de cette scène où Paul est sur le lit, et Annie lui cale les pieds avec des briques, puis lui massacre les chevilles à coup de marteau... Je ferme toujours les yeux pendant cette scène, je la trouve horrible. Essayez de fermer les yeux quand vous lisez...
Je m'attendais à lire cette scène, sans me douter qu'elle serait bien différente de celle du film. En réalité, se faire broyer les chevilles, ce n'est pas si mal comparé à la description que fait King de la scène...

Lisez ce roman. Sérieux, il est génial. En plus, la mise en abîme sur le rôle d'un écrivain est pas mal, King se confie un peu à nous via Paul Sheldon, notamment quand il explique comment un auteur construit un roman.

Lisez ce roman. Sérieux.

mardi 20 janvier 2015

L'accro du Shopping a une soeur, Sophie Kinsella

On reprend la série des Accro du Shopping, cette fois le tome 4.
Résumé: Après un voyage de noces de dix mois, et deux camions pleins à craquer de souvenirs, le retour à Londres est loin d'être idyllique pour Becky. Pas de boulot, un budget réduit au minimum, un mari débordé, une meilleure amie occupée ailleurs, des parents en pleine psychothérapie... Plus une surprise de choc : Becky découvre qu'elle a une sœur, de deux ans plus âgée, née des amours prénuptiales de son père. Et quelle sœur ! Tout son contraire : radine comme un pou, gaie comme une porte de prison, pas féminine pour deux pence, Jess déteste les fringues, le maquillage et le chocolat. Elle collectionne les échantillons géologiques, recycle les enveloppes usagées et milite dans une association écolo. Et surtout, elle a une sainte horreur du shopping ! Inutile de dire qu'entre les deux sœurs, c'est loin d'être l'amour fou...


Dans ce tome, on retrouve donc Becky et tout ses petits travers. En lisant, j'avais envie de faire partie de l'histoire, juste pour le plaisir d'aller la secouer et de lui dire d'arrêter ses bêtises! Elle remplit un appartement de plein de choses, certes belles, certes utiles, mais qu'elle a déjà en X exemplaires! Et une fois de plus, elle met son mari dans le pétrin, pour un sac à main hors de prix... C'est Becky...
Je dois admettre que, même si j'essaie d'alterner chick lit et romans policiers en ce moment, j'ai lu deux tomes de l'accro du shopping à la suite et, franchement, le personnage de Becky commençait à me sortir par les yeux. Elle est sympa quoique bécasse dans le premier tome, toujours délurée dans le deuxième, agaçante dans le troisième, mais alors là, j'ai fait une overdose. J'aurais dû laisser plus de temps entre la lecture de deux romans de la même série.
Mais à un tiers du roman, hourra! On fait la connaissance d'une personne aux antipodes de Becky, sa demie-soeur! Au début, j'ai trouvé Jessica très réfléchit, puis, peu à peu, ça a changé...
Becky est dépensière; Jessica est ultra-pingre. Becky est à découvert; Jessica ne souhaite pas toucher à son capital. Becky achète tout et n'importe quoi; Jessica n'achète que le strict minimum, voire moins, et va même jusqu'à utiliser les sachets vides d'oignons pour en faire des éponges à récurer...

Mais bon, vous vous en doutez, c'est le genre de roman dans lequel tout se passe bien, avec un happy ending, donc forcément, les deux demis-soeurs vont faire équipe pour défendre une cause qui tient à coeur de l'une des deux.
Le dénouement est particulièrement drôle, ironique même, donc je reste quand même sur une note positive concernant ce roman. La série des Accros est agréable à lire de manière générale, sans prise de tête, et ça fait du bien au moral :)

A venir: bientôt les critiques des deux autres tomes, et il faut que je me procure le tome 7 en anglais afin de vous en faire une critique avant sa sortie en français ;)

vendredi 16 janvier 2015

L'appel du Coucou, Robert Galbraith

L'appel du Coucou de Robert Galbraith est en fait le premier roman policier de J.K. Rowling, publié sous pseudonyme. Pour la petite histoire, Rowling, mécontente que son secret ait été révélé au grand jour, a fait un procès au journal qui a donné l'info, a gagné 10 000 £, qu'elle a reversé à une association caritative. Du Rowling, quoi.

Résumé: Une nuit d'hiver, dans un quartier chic de Londres, le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée. Suicide. Affaire classée. Jusqu'au jour où l'avocat John Briscow, frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike.
Strike est au bout du rouleau : ex-lieutenant dans l'armée, il a perdu une jambe en Afghanistan, sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée un naufrage. Aidé par une jeune recrue intérimaire virtuose de l'Internet, Strike est chargé d'enquêter sur la mort de Lula.
 De boîtes de nuit branchées en hôtels pour rock-stars assaillies par les paparazzis, en passant par un centre de désintoxication et le manoir où se meurt la mère adoptive de Lula, Strike va passer de l'autre côté du miroir glamour de la mode, dont les reflets chatoyants dissimulent un gouffre de secrets, de trahisons, de manoeuvres inspirées par la vengeance.
Avec son intrigue haletante et sa galerie de personnages plus vrais que nature, L'Appel du Coucou, premier volet des aventures du détective Strike, s'inscrit dans la tradition du grand roman policier classique illustrée par Ruth Rendell et P. D. James. Un coup de maître.


J'ai eu du mal à entrer vraiment dans le roman. Déjà, parce qu'il y a avait plein de vocabulaire technique que je ne connaissais pas (je l'ai eu en anglais avant sa sortie en France),  en plus, c'était pendant une période de l'année assez chargée pour moi niveau boulot. Du coup, quand on lit 10 pages par jour, et encore, c'est plus difficile de se plonger dans l'intrigue^^
On fait donc la connaissance de Cormoran Strike, fils d'une rock star décédée qu'il n'a rencontrée que deux fois dans sa vie et d'une groupie, unijambiste et en peine de clients. Jusqu'au moment où un ancien camarade de classe lui demande d'enquêter sur la mort de sa demie-soeur. A partir de là, Rowling nous plonge dans l'univers de la jet-set, du mannequinat, du rap...
Les deux personnages principaux, Strike et son assistante Robin, sont particulièrement attachants. J'ai aimé (et j'aime toujours dans Le Ver à Soie) la complicité qu'il y a entre les deux détectives, et la distance qu'ils conservent en même temps.
Au bout d'un moment, j'ai réussi à me laisser porter par l'histoire. Contrairement aux autres romans policiers que j'ai pu lire, je n'essayais pas de deviner qui était l'assassin, mais je vivais l'enquête en même temps que les personnages. J'avais l'impression de partager leur vie, et c'est peut-être pour ça que je me suis autant attachée au personnage de Cormoran Strike.

C'est donc un roman que je conseille, pas spécialement aux fans de J.K. Rowling, mais à ceux qui veulent découvrir le nouvel univers que s'est créé la maman de Harry Potter.
Enjoy ;)

mardi 13 janvier 2015

jeudi 8 janvier 2015

A quoi ça sert d'écrire?



C'est choquée, abasourdie et dégoûtée que j'écris aujourd'hui. J'ai appris la nouvelle en checkant facebook lors d'une journée shopping avec ma maman, une journée que j'espérais plaisante. Mais quand, à l'heure du déjeuner, j'ai vu les statuts de mes contacts, puis l'info, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer.
On parle de tout et de rien sur les blogs, de ce qu'on aime, de ce qu'on fait, de ce qu'on vit.
Je parle de chick-lit, de romans policiers, fantastiques ou d'horreur que j'aime lire... Mais quand ce qu'on lit dans les journaux dépasse la fiction que l'on aime, c'est à se demander si le monde tourne rond.
Hier, 12 personnes sont mortes. Elles ne sont pas mortes, non, elles se sont faites massacrer. Et pourquoi? Pour les articles qu'elles ont écrits, pour les dessins qu'elles ont publiés, pour protéger la liberté d'expression.
Et elles se sont faites massacrer par qui? Par des connards qui se revendiquent religieux mais qui sont trop cons pour lire ne serait-ce qu'une sourate du Coran, qui ont préféré se laisser monter la tête par des religieux fanatiques et manipulateurs.
J'ai la haine. Si Dieu existe, si Dieu m'entend, je n'aurais qu'une prière: qu'il fasse disparaître ces putains de parasites indésirables de la surface de la Terre, qu'on vive enfin en paix.


Et je voudrais aussi dire MERCI. Merci Cabu, merci Charb, merci à tous ces dessinateurs qui m'ont faite rire même si je ne lisais pas Charlie Hebdo dès sa sortie. Merci à ces gens qui ont donné leur vie à la liberté d'expression, et qui se la sont faite prendre par des incultes sans aucun second degré, sans aucune notion du bien, du mal et de l'humanité.
                   


Je pense à vous, à ceux aussi dont on parle moins, les policiers, l'agent d'entretien, la psychanalyste qui sont, eux aussi, morts à cause de cons.

Je me remets en question en temps que professeur. C'est les larmes aux yeux que je suis venue en cours ce matin. Je n'avais pas le courage d'avoir le sourire comme d'habitude, je n'étais pas motivée, alors comment motiver mes élèves? Je n'avais pas la force non-plus de répondre à leurs questions, surtout que pour eux, Charie Hebdo n'est qu'un titre de journal, et le plan vigipirate, une annulation de leurs sorties prévues cette semaine. Je n'avais pas la force de leur expliquer tout ça, ce qu'il s'était déjà passé en France en 2001 suite aux attentats du World Trade Center, la façon dont on était surveillé, nos plateaux fouillés au MacDo (j'avais 11 ans à l'époque, ça m'a marqué!). Mes élèves sont loin de tout ça. Mon rôle, en plus de leur apprendre à parler anglais, est de les ouvrir sur le monde, tant pour leur avenir que pour leur construction en tant qu'adulte. Je fais en ce moment une séquence sur l'immigration aux Etats-Unis avec mes secondes, et j'ai pris pour illustrer le sujet des extraits de American dad et South Park sur l'immigration mexicaine. Bien sûr, c'est du second degré! Ces cartoons se moquent de la politique, de la religion, des faits d'actualité, et il faut avoir un minimum d'humour pour apprécier! Vais-je devoir me conformer à un programme spécifique pour ne heurter la sensibilité de personne? J'espère, du fin fond de mon coeur, que mes élèves, les futurs citoyens de demain, comprennent cet humour, et ont un minimum de bon sens. On doit déjà prendre tellement de pincettes dans notre métier pour ne heurter la sensibilité de personne, je ne vais pas en plus me punir en n'utilisant pas les documents authentiques qui m'intéressent pour faire des cours intéressants ET instructifs. Que ce soit des extraits de South Park sur la religion, des extraits de romans de Salman Rushdie, je ne me mettrai pas à genoux.